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Les croisades vues par les arabes

Amin Maalouf

1983
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Un livre qui me fut conseillé par Georges Frêche, ancien maire de Montpellier, pendant mes études. Les Croisades vues par les Arabes, c'est l'histoire "à contre courant". Amin Maalouf, écrivain d'origine libanaise, écrit le roman des Croisades vues à travers le regard arabe. Pour cela, il s'inspire des œuvres des historiens arabes médiévaux.

 

Dans ce roman historique, les princes de l'Islam (Nourredine, Saladin, Baibars...), dénigrés par les chroniqueurs occidentaux, sont présentés comme des héros. À l'inverse, les Croisés deviennent des barbares, pire encore, "les cannibales de Maara". Il faut bien constater que les versions orientales et occidentales ne coïncident guère.


Juillet 1096 : il fait chaud sous les murailles de Nicée. A l'ombre des figuiers, dans les jardins fleuris, circulent d'inquiétantes nouvelles : une troupe formée de chevaliers, de fantassins, mais aussi de femmes et d'enfants, marche sur Constantinople. On raconte qu'ils portent, cousues sur le dos, des bandes de tissu en forme de croix. Ils clament qu'ils viennent exterminer les musulmans jusqu'à Jérusalem et déferlent par milliers. Ce sont les Croisés.


Ils resteront deux siècles en Terre sainte, pillant et massacrant au nom de Dieu. Cette incursion barbare de l'Occident au cœur du monde musulman marque le début d'une longue période de décadence et d'obscurantisme. Elle est ressentie aujourd'hui encore, en Islam, comme un viol.

 

Cet ouvrage publié en 1983 est désormais un classique qui offre une perspective inhabituelle. Un roman de chevalerie vue par l’autre côté de la lorgnette. A lire absolument.

 

Première phrase « Baghdad, août 1099. Sans turban, la tête rasée en signe de deuil, le vénérable cadi Abou-Saad al-Harawi pénètre en criant dans le vaste diwan du calife al-Moustazhir-billah. »

 

Extrait « Il le sait, cette cité n’est pas comme les autres. Iftikhar l’a toujours appelée par son nom courant, Iliya, mais les ulémas, les docteurs de la loi, la surnomment al-Quds, Beitel-Maqdess ou al-Beit al-Mouqaddas, « le lieu de la sainteté ». Ils disent que c’est la troisième ville sainte de l’islam après La Mecque et Médine, car c’est ici que Dieu a conduit le Prophète, au cours d’une nuit miraculeuse, pour lui faire rencontrer Moïse et Jésus, fils de Marie. »

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