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Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm

Philosophe, mathématicien, poète

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Mathématicien, astronome et philosophe persan, auteur de l'une des œuvres poétiques les plus célèbres au monde, les Robayat.

 

Né à Nichapour (aujourd'hui en Iran), Omar Khayyâm signait ses ouvrages du nom de Omar ibn Ibrahim al-Khayami, ce qui signifie « Omar le fabricant de tentes », afin d'honorer le métier qu'avait exercé son père. Astronome de la cour du sultan seldjoukide Jalal al-Din Malik Chah, il participa, avec d'autres scientifiques, à la réforme du calendrier persan, qui aboutit à l'adoption d'une nouvelle ère, l'ère de Seljuk ou jalaléenne. Khayyâm fut aussi un disciple du médecin et philosophe Avicenne. Ses écrits sur l'algèbre, la géométrie et des sujets connexes nous montrent qu'il fut aussi l'un des mathématiciens les plus illustres de son époque. En Occident, il fut surtout connu pour son œuvre poétique, notamment ses Robayat : environ mille de ces quatrains épigrammatiques lui sont attribués.

 

Malgré toute leur importance, ses travaux scientifiques, loin de donner satisfaction à l'auteur dans ses recherches métaphysiques, ont provoqué chez lui de vifs sentiments de déception et d'amertume. Khayyâm a exprimé ces sentiments dans de parfaits poèmes épigrammatiques appelés ruba'iyyat (singulier ruba'i, qu'on pourrait traduire en français, faute de terme propre, par le mot « quatrain »). Probablement d'origine persane, le ruba'i se compose de quatre vers, construits sur un rythme unique; le premier, le second et le quatrième riment ensemble, le troisième étant un vers blanc. Du fait de la brièveté du quatrain, le poète est tenu de présenter sa pensée, généralement d'ordre philosophique, moral ou spirituel, sans avoir recours à la moindre fioriture. Khayyâm leur donna une tonalité satirique, pessimiste et épicurienne, tout en conservant un style lyrique. Le poète et traducteur anglais Edward Fitzgerald fut le premier à révéler à l'Occident l'œuvre poétique de Khayyâm, grâce à la traduction qu'il fit, en 1859, d'une centaine de ces quatrains.

 

Khayyâm est un désespéré qui se masque d'un sourire dès qu'un sanglot l'étrangle. Cette sérénité douloureuse, il ne l'a pas conquise sans efforts, sans blessures. Durant toute sa vie, il cherche la vérité dans la science, dans la philosophie, dans les plaisirs de la vie. La sérénité de ce désabusé ne ressemble ni au calme olympien de Goethe ni à la fade quiétude d'Horace, poètes auxquels on l'a trop souvent comparé. Son érudition universelle, et ses déboires, d'ordre purement transcendantal, lui ont conféré sa dédaigneuse indifférence et cette amertume qui n'accepte un plaisir que pour le changer en douleur. Son courage est remarquable. Au mépris du jugement de ses contemporains fanatiques (déjà) et intolérants, il ose douter de tout ce que l'on vénère autour de lui, il ose proclamer l'inanité des dogmes religieux et des connaissances humaines.

 

Tiré de : « Khayam, Omar », Encyclopédie Microsoft® Encarta®

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