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Les forêts du Maine

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Henry David Thoreau

1848
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Cet ouvrage rassemble 3 textes dont « Les forêts du Maine » est le principal ; c’est aussi celui qui m’a le plus enthousiasmé. J’avais hâte de découvrir les écrits de cet homme, et je n’ai pas été déçu. Entre récit de voyage, naturalisme et poésie, on est vite emporté dans les majestueux paysages du Maine. La magnifique prose de Thoreau nous ramène aux premiers jours de cette terre sauvage que l’homme n’a pas encore foulée. Même s’il parsème son texte de préjugés sur les peuples autochtones propres à son époque, Thoreau a un discours sur la nature d’une actualité édifiante.

 

Henry David Thoreau et quelques amis partent en expédition dans les forêts du Maine jusqu’à l’ascension du Ktaadn, le mont le plus haut de cet Etat. Au cœur de cette nature millénaire, traversant les rivières, naviguant sur les lacs, ils éprouvent une sensation de vie éternelle. Cette nature, en dehors des dégradations provoquées par la civilisation moderne, doit être la source d’une nouvelle façon de coexister en accord avec toutes les autres formes de vie.

 

Il y a un peu moins de 200 ans, Thoreau tenait un discours hautement moderne sur l’environnement. Bien-sûr, les mots ne sont les mêmes que de nos jours, mais les idées sont là. Cette balade dans les forêts du Maine m’a transporté, car Thoreau magnifie chaque broussaille, chaque rocher, cours d’eau ou animal. Il en explique la place dans la poésie du monde. Il a eu cette chance de parcourir des espaces non encore déflorés par l’homme, veillons, à ce que la nature puisse les reconquérir.

 

Henry David Thoreau (de son vrai nom David Henry Thoreau) est un philosophe, naturaliste et poète américain, né le 12 juillet 1817 à Concord (Massachusetts), où il est mort le 6 mai 1862.

 

Son œuvre majeure, Walden ou la Vie dans les bois, est une réflexion sur l'économie, la nature et la vie simple menée à l'écart de la société, écrite lors d'une retraite dans une cabane qu'il s'était construite au bord d'un lac. Son essai La Désobéissance civile, qui témoigne d'une opposition personnelle face aux autorités esclavagistes de l'époque, a inspiré des actions collectives menées par Gandhi et Martin Luther King Jr. contre la ségrégation raciale.

 

Surnommé le « poète-naturaliste », Thoreau est fasciné par les phénomènes naturels et les formes de vie, notamment la botanique, et il consigne dans son journal, qui couvre plus d'une vingtaine d'années, ses observations détaillées et les sentiments personnels qu'elles font naître en lui. Il adoptait avec les années une approche de plus en plus systématique, scientifique, et celui qui était arpenteur à ses heures a pu aussi inventer, un peu, la foresterie et l'écologie. L'amour et le respect de la nature qu'il transmet sont devenus, à mesure que son œuvre a été publiée et connue, une source d'inspiration constante pour des naturalistes amateurs et des écologistes ; tout autant que ses idées économiques et politiques intéressent des activistes sociaux et des adeptes de la simplicité volontaire.

 

Début du livre « Le 31 août 1846, j’ai quitté Concord dans le Massachussetts, pour me rendre par train et par vapeur à Bangor et dans les régions boisées du Maine, avec l’intention d’accompagner un parent à moi, qui se consacrait au commerce du bois à Bangor, jusqu’à un barrage situé sur la branche ouest du Penobscot, où il avait des intérêts. »

 

Extrait « En revanche, en hiver, qui est très long et continu, la glace constitue la grand-route et l’attelage des bûcherons pénètre jusqu’au lac Chesuncook, voire encore plus haut, jusqu’à près de deux cents miles en amont de Bangor. Imaginez la piste solitaire des traineaux qui s’enfonce dans cette nature sauvage verdoyante et enneigée, cernée sur une centaine de miles par la forêt, avant de se déployer sur les vastes étendues des lacs invisibles ! »

 

Extrait « Les sommets des montagnes comptent parmi les parties inachevées du globe, où c’est un peu comme insulter les dieux que d’y grimper, de s’immiscer dans leurs secrets et d’éprouver l’ascendant qu’ils exercent sur notre humanité. Les hommes audacieux et insolents sont sans doute les seuls à y aller. »

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