Trevanian
Dernières publications
Ecrivain
Trevanian est l'un des noms de plume de l'écrivain américain Rodney William Whitaker, né le 12 juin 1931 à Granville, dans le nord de l'État de New York et mort le 14 décembre 2005 dans le West Country, en Angleterre.
Écrivain inclassable, échappant à toute catégorisation, Trevanian est autant une légende qu’un mystère. Un auteur sur lequel les rumeurs les plus incroyables ont circulé et qui a attisé la plus folle curiosité du monde littéraire. Un écrivain sans visage dont les livres se sont vendus à plus de cinq millions d’exemplaires et ont été traduits en près de quinze langues sans qu’il ait jamais fait de promotion.
Tout commence par la parution de La Sanction en 1972, succès planétaire qui sera adapté au cinéma trois ans plus tard par Clint Eastwood. Le film connaîtra le même retentissement que le livre, mais toujours aucune trace du romancier : le livre a été publié sous l'anonymat le plus complet et à aucun moment l'écrivain ne dissipe le mystère.
En 1979, pour le lancement de Shibumi, Trevanian accepte de donner une interview par téléphone et de lever un tant soit peu le voile sur ses inspirations et ses goûts littéraires - toujours sans révéler son identité. En 1983, il publie L'Été de Katya. À l’occasion de la parution de ce livre, qui tranche radicalement avec les précédents ouvrages, un article du Washington Post révèle qui se cache derrière Trevanian, et l’éditrice du Who’s Who in America renchérit : elle indique que le véritable auteur s’appelle Rodney Whitaker, qu’il est né au Japon en 1925, est titulaire d’un doctorat en communication et a été professeur à l’université du Texas.
Bien que l’auteur véritable ait été découvert, cela n’empêche pas le mythe de perdurer au rythme des parutions sporadiques de Trevanian. À la publication d'Incident à Twenty-Mile, en 1998, le créateur de cet étrange auteur, dont tout le monde semble vouloir nier l’existence, se livre enfin dans deux entretiens réalisés par fax. Et le jour où le monde découvre qui se cache derrière Trevanian se révèle un autre mystère : celui de son créateur, Rodney Whitaker. Un écrivain protéiforme et inclassable qui aura écrit des ouvrages sur le cinéma et d’autres romans et nouvelles, sous son propre nom, sous le pseudonyme de Trevanian, mais également sous ceux de Benat Le Cagot (le nom d’un personnage de Shibumi), Nicolas Seare, Edoard Moran ou Jean-Paul Morin.
Il révèle que tous les pseudonymes qu’il utilise sont d’abord des personnages qu’il a lui-même créés. Après avoir eu l’idée du livre, Whitaker invente l’auteur le mieux à même de raconter l’histoire, lui donnant la voix, le style, le passé, le milieu social, tout ce qui fait de lui le meilleur écrivain pour ce texte précis. La clé du mystère Trevanian est là : ce besoin éperdu de liberté dans la création littéraire, le refus d’être associé à un nom de plume - en particulier pour pouvoir aborder tous les genres, toutes les histoires possibles -, l'’écriture avant tout.
Au milieu des années 1970, après avoir quitté l’université du Texas, il devient professeur à l’université Bucknell, en Pennsylvanie, ainsi qu’au Emerson College, à Boston, avant de quitter définitivement les États-Unis et de partager son temps entre la France, dans un petit village basque du nom de Mauléon, et l’Angleterre, à Dinden, dans le Somerset. Il y passera le reste de sa vie avec sa femme, rencontrée à Paris, et ses quatre enfants. Il meurt en 2005.
Tiré de la biographie édité par l'éditeur français Gallmeister
Bibliographie de Milan Kundera
January 04, 2019
L'insoutenable légèreté de l'être
Je pense être arrivé à mon 1000ème livre lu. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de relire ce roman de Kundera, porté au cinéma par la sublime Juliette Binoche et Daniel Day-Lewis. Se replonger dans L’insoutenable légèreté de l’être, c’est pour moi revenir à mes années d’étudiant et à la découverte choc de cet écrivain hors du commun. Plus romanesque que philosophique ou plus philosophique que romanesque, Kundera a l’écriture vraie, celle qui lie l’esthétique et le questionnement. Kundera est un génie.