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Épées et mort

De Fritz Leiber, aux éditions Pocket, 1970

En fait, c’est une relecture d’une série qui m’avait beaucoup emballé, il y certainement près de 25 ans. Le cycle des épées de Fritz Leiber, avec pour héros le souricier gris, voleur et bretteur et le solide barbare du Désert Froid, Fafhrh. J’ai bien retrouvé l’ambiance de d’une saga d’heroic fantasy bien menée sur le monde de Newhon, cohérent et bien imaginé. Ces deux personnages, qui se sont rencontrés dans la légendaire cité de Lankhmar parcourent le monde dans une explosion d’aventures plus étonnantes les unes que les autres créées par le génial Fritz Leiber. Ce cycle constitue, à lui seul, un mythe dans le genre.


Dans ce deuxième tome, les deux héros sont toujours accablés par la perte de leurs amours. Lankhmar leur a pris leurs bien-aimées et ils ont puni sévèrement les assassins. Ils se sont promis de parcourir le monde en quête d’aventures et d’oubli, mais les chemins semblent les rapprocher inexorablement de cette ville. Ils y reviennent et se lient, par faiblesse, à deux exécrables sorciers. Les aventures vont suivre.


Des sorciers, des trésors, des monstres, des périples incroyables, voilà un cocktail qui me rappelle mes jeunes années jeux de rôle. Les après-midi et les longues soirées à jeter des dés, à discuter et à rire, pour simplement le plaisir d’être avec les amis. Ces aventures, nous les avons vécues, peu ou prou, à travers des scénarios sortis de nos imaginations fertiles. Une nostalgie qui me donne le sourire aux lèvres, Fritz Leiber redonne vie à mon adolescence.



Lankhmar Très loin de nos rivages, par-delà les abysses du temps et un océan d’étranges dimensions, rêve l’antique monde de Nehwon, avec ses tours, ses crânes, ses joyaux, ses épées, ses sortilèges et, autour de sa mer Intérieure, une couronne de territoires connus. Lankhmar l’impérissable, fabuleuse métropole aux murailles massives et aux ruelles étroites, se niche à l’embouchure sablonneuse du fleuve Hlal. Grouillant de voleurs, de prêtres tonsurés, de magiciens faméliques et de marchands obèses, elle porte aussi un autre nom : la cité de la Toge Noire.


Lankhmar par Pascal Casolari


Début du livre « Un grand guerrier armé d’une épée et un autre, petit, sortaient par la porte du Marais de Lankhmar et suivaient la Chaussée de Pierre en direction de l’est. Ils marchaient à grandes enjambées ; c’étaient des jeunes gens par la fraicheur de leur teint et la souplesse de leur démarche, des hommes par leur expression de profonde douleur et de résolution inexorable. »


Extrait « En entendant ses moindres gestes aussi minutieusement décrits, Fafhrd se mit à trembler. Des terreurs enfouies depuis longtemps en lui se réveillaient. Il se rappelait ses plus anciennes pensées concernant la mort. Quand il était Tout petit garçon, il avait été témoin des terribles rites funéraires des Déserts Froids, il avait participé aux prières muettes à Kos, l’implacable dieu du Destin. »


Extrait « Sur le versant abrupt de la montagne qui aboutissait à la corniche neigeuse limitée par l’obscurité glaciale qu’effleuraient à peine les premières lueurs de l’aube, se tenait, au bord d’une niche de pierre, un homme aux yeux de lave incandescente dans un visage de lave noire. Le cœur du prêtre noir martelait lourdement sa cage thoracique. »


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