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Electre à La Havane

De Leonardo Padura, aux éditions Points, 1997


Une enquête policière, mais surtout un prétexte pour parler de littérature. Mario Conde, le policier aux rêves d’écrivain, essaie d’approcher la vérité, pratique l’exercice d’enquêteur identique aux quatre coins du monde, interroge et émet des hypothèses. Pourtant, cela n’a que très peu d’importance puisque ce n’est juste qu’un alibi pour Padura, l’occasion de nous offrir de sublimes pages.


Le fils d’un diplomate cubain est découvert mort à La Havane, maquillé et habillé en femme. Les recherches de Mario Conde le conduisent des quartiers sordides jusqu’aux résidences des hauts dignitaires, des milieux homosexuels au Paris des années 60. Ses pas le mènent à prendre conscience de la dictature culturelle qui interdit toute différence de pensée, ils l’obligent aussi à reconsidérer ses propres aspirations.


Padura nous parle des masques que chacun d’entre nous portons. Quand sommes-nous vraiment nous-mêmes ? Comment le Conde va continuer à vivre ses contradictions, la suite au prochain roman.


Extrait « Quand il sortait dans la rue par des matins chauffés depuis l’aube, comme celui-là, trainant le goût solitaire du café, sans femme derrière lui et sans rien devant pour l’aimanter vers l’avenir, le Conde se demandait quelle était la raison dernière qui le poussait encore à mettre les montres à l’heure et régler les sonneries des réveils, alors que le temps était, justement, la manifestation la plus objective de son vide »




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