La princesse des glaces

De Camilla Läckberg , aux éditions Babel, 2004

J’ai lu le second tome avant celui-ci, et je comprends pourquoi l’auteure passe autant de temps à poser la psychologie des personnages, les lieux et le contexte. En effet, tout ce qui fera la richesse des prochains livres se trouve expliqué dans celui-ci. On s’attache donc très vite à l’ambiance de cette petite cité balnéaire de Suède. L’intrigue est finalement reléguée au second plan servant de fil conducteur aux relations entre les personnages.

Erica Falck, jeune écrivaine, découvre le cadavre d’une amie d’enfance pris dans l’eau glacée d’une baignoire. Dans une petite station balnéaire de la cote ouest de la Suède, cela fait du bruit. Tout porte à croire que c’est un suicide, pourtant Erica ne croit pas à cette conclusion. Elle mènera son enquête en parallèle de Patrik Hedström, inspecteur de police et accessoirement amoureux d’Erica depuis sa tendre enfance.

Ce premier tome parait moins plaisant à lire que Le Prédicateur, mais on se rend vite compte que Läckberg pose les jalons d’une association entre Erica et Patrik. Comme chez Agatha Christie, pas de courses poursuites ni d’exploits héroïques, seuls comptent les indices et les déductions des enquêteurs. Vivement le troisième tome.

Première phrase « La maison était abandonnée et vide. Le froid pénétrait le moindre recoin. Une fine pellicule de glace s’était formée dans la baignoire. La peau de la femme avait commencé à prendre une teinte bleutée. C’est vrai, elle ressemblait à une princesse, là dans la baignoire. Une princesse des glaces »

Extrait « Elle était fatiguée. Fatiguée de nettoyer la merde des autres. Fatiguée de sa morne existence. Les jours s’ajoutaient aux jours sans distinction. Fatiguée de porter la faute qui pesait sur elle à longueur de journée. Fatiguée de se réveiller chaque matin et de se coucher chaque soir en se demandant comment allait Anders. »