Code 93

De Olivier Norek, aux éditions Pocket, 2013

J’ai rencontré Olivier Norek au salon du livre de Narbonne. Cela m’a permis de concrétiser l’envie depuis quelques temps de découvrir l’œuvre de cet auteur. Et je n’ai pas été déçu par le style. Un style moderne, sans fioriture, des chapitres courts et percutants, une ambiance vraisemblable. Un cocktail qui permet au lecteur d’entrer très vite dans l’histoire et qui donne, aussi rapidement, l’envie de lire les ouvrages suivants.

Le capitaine de police, Victor Coste, exerce ses missions depuis 15 ans en Seine Saint-Denis, le fameux « 93 ». Des enquêtes terribles, il en a connues, pourtant les deux nouveaux morts, un cadavre émasculé et un autre carbonisé, et des lettres anonymes semblent annoncer des recherches difficiles pour son équipe.

J’ai tout de suite été séduit pas ce premier roman d’Olivier Norek. L’immersion dans le commissariat du 93 est parfaitement décrite avec sa dose de passion et de désappointement. On aurait presque envie d’être flic pour vivre de telles journées… je plaisante ! Quoiqu’il en soit, ce lieutenant de police « écrivain » est doué pour l’écriture.

Première phrase « Mars 2011. La taille pouvait correspondre. L’âge certainement. Quant au physique, il était difficile d’être affirmatif. Le vieux Simon décrocha son téléphone et, avec toutes les précautions nécessaires pour ne pas faire naître trop d’espoir, annonça : - J’ai peut-être une piste.»

Extrait « La Crime Paris est une vieille dame qui fête ses cent ans alors que le SDPJ 93 est une jeune demoiselle qui n’en a que trente. On se tape une moyenne annuelle de quatre-vingt-dix procédures d’homicides et tentatives d’homicide pour vingt fonctionnaires. Chez la vieille Parisienne, ils reçoivent une moyenne de quarante-cinq dossiers, deux fois moins que nous, pour cinquante-cinq flics qui la composent, soit trois fois plus d’enquêteurs, tu vois le déséquilibre et tu comprends pourquoi ils se tapent un taux d’élucidation record. »