Le duel

D'Arnaldur Indridason, aux éditions Points, 2011

Le duel entre l'Américain Bobby Fischer et le soviétique Boris Spassky, à Reykjavik en 1972 sert de toile de fond à ce roman policier de l'auteur islandais Arnaldur Indridason. Né en 1961, les détails de la vie quotidienne en Islande n’échappent pas au lecteur. L’auteur y décrit certainement une partie de sa jeunesse, télé, voiture, cinéma, climat social et mentalités propres à cette époque. Ce roman s’inscrit aussi dans le contexte géopolitique particulier de la guerre froide, ce qui en fait un polar teinté d’espionnage. De nombreux ingrédients qui promettent une lecture passionnante.

Le commissaire Marion Briem enquête sur l’assassinat inexplicable d’un jeune homme dans une salle de cinéma. Pas de mobile apparent, pas de témoins et peu d’indices forcent les policiers à élargir le champ des possibles. D’autre part, les tensions entre les deux grands blocs et le championnat du monde d’échecs rajoutent beaucoup d’interrogations mais offrent aussi des pistes à suivre.

L’Islande au cœur de toutes les convoitises en ces temps de conflit absolu entre l’Est et l’Ouest. Cette île est un nid d’espions pendant l’affrontement des deux maîtres aux échecs. Indridason raconte fort bien ce monde où chaque épreuve entre Russes et Américains est l’occasion de démontrer sa supériorité. Bien que porté par la superbe plume d’Indridason, je n’ai pas été complètement séduit par les personnages et le scénario.

A la toute fin, un clin d’œil pour les fans d’Indridason.

Le Championnat du monde d'échecs de 1972 a vu s'affronter le challenger, l'Américain Bobby Fischer, et le tenant du titre, le Russe Boris Spassky au centre sportif Laugardalshöll à Reykjavik, en Islande, du 11 juillet au 1er septembre 1972. Surnommé le « match du siècle », il a été remporté par Fischer 12,5 - 8,5.

Première phrase « A la fin du film, lorsque la lumière fut rallumée et que les spectateurs eurent quitté la salle, l’ouvreur découvrit le cadavre. »

Extrait « Il est plus facile de croire en Dieu quand on sait qu’il n’existe pas ? »