top of page

Citoyens clandestins

De DOA, aux éditions Folio, 2007

Début des années 2000, le monde occidental est traumatisé par l’attentat des tours jumelles du World Trade Center à New York. DOA installe un thriller haletant dans une France aux prises avec ses propres démons, l’héritage de la décolonisation, la guerre des services de sécurité, la liberté de la presse, l’islamisation des banlieues. Ce thriller de plus de 700 pages décrit avec beaucoup de réalisme les rouages de l’ensemble des personnages qui agissent dans l’ombre flics, espions, militaires, terroristes, banquiers, journalistes… sans que la frontière entre le bien et le mal soit très tranchée.


Tout commence par la disparition dans un pays en guerre de produits sales qui peuvent servir à un attentat. Les services les plus en pointe du renseignement français cherchent à remonter la filière et éviter un massacre, un choc phycologique semblable à celui du 11 septembre mais surtout un scandale. Les journées d’une jeune journaliste sont alors bouleversées par un tourbillon angoissant et terrifiant.


DOA réussit le pari d’un roman d’espionnage français réaliste et captivant. Il joint aussi à ce roman une playlist dont quelques morceaux tels que ceux de Front 242, Pixies, The Prodigy, XTC ou Massive Attack m’ont rappelé de bons souvenirs. Finalement, d’excellents ingrédients qui permettent de dire que la PAL va prochainement s’agrandir d’un nouvel auteur.


Le renseignement français en 2001

DGSE : Direction Générale de la Sécurité Extérieure

DRM : Direction du renseignement Militaire

DPSD : Direction de la Protection et de la Sécurité de la Défense

DCRG : Direction Centrale des Renseignements Généraux

DST : Direction de la Surveillance du Territoire

DNAT : Direction Nationale Anti Terroriste

UCLAT : Unité de Coordination de la Lutte Anti Terroriste


Première phrase « Dans son oreille droite, il y avait la vie. Une voix calme et un peu nasale égrenait des paroles, des émotions, des douleurs. »

Extrait « La phase la plus pénible commence toujours un peu avant. L’appréhension monte, doucement, par vagues, depuis les tripes, et finit par envahir la tête. Quelques secondes, quelques minutes, peut-être une heure. Avant. Ensuite, c’est parti, c’est l’action. Il faut avancer, ne plus penser. Réagir, reproduire.Mais juste avant…Se répéter tous ces mantras idiots, enfoncés de force dans le crâne pour se rassurer, de génération en génération, de promo en promo, de stage en stage, d’opération en opération, des grandes phrases comme La peur n’empêche pas le danger ou d’autres conneries du même acabit, juste avant, cela ne sert à rien. Parce qu’à ce moment-là, il n’y a que la peur. Ou la folie. Furieuse, meurtrière, celle qui appelle la fin des choses. L’entropie. »




Dernières publications
Tag Cloud
bottom of page