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Conan

De Robert E. Howard, aux éditions J'ai Lu, 1935

Quelle que soit la situation, la plus désespérée possible, quel que soit l’adversaire, un guerrier, un monstre, un sorcier ou même un Dieu, Conan le barbare s’en sort juste grâce à son courage, son adresse et sa puissance musculaire. Pas de ruses, pas de discussions inutiles, pas de stratagèmes, uniquement la force et le maniement de l’épée, et finalement on l’apprécie pour cette simplicité. Grâce à son génie, Howard, sait plus que tout autre dépayser lecteur et l’entraîner vers des contrées incroyables.


Conan, le héros éternel, est très jeune. Il a quitté sa Cimmérie natale pour vivre des aventures et visiter le monde. Il vit de ses dons de guerrier et apprend très vite d’autres talents comme celui de voleur. Il vit au jour le jour, sans buts précis sauf ceux d’assurer sa subsistance, de convoiter quelques trésors et de rencontrer de belles jeunes femmes dans les royaumes qu’il traverse. Mais déjà, il se trouve confronter à des mystères, à la magie et aux dieux.


L’Univers de Conan est un monde magistralement construit autour des peuples et de territoires bien marqués aux coutumes étranges, élégantes ou effrayantes. Conan traverse son monde et y acquiert une expérience initiatique. J’apprécie surtout cet exotisme incroyable des aventures du barbare, des sorciers maléfiques, des personnages courageux, des situations désespérées et des jeunes filles en danger. Élémentaire, peut-être, mais assez efficace, surtout quand c’est porté par une imagination débordante.


Conan Les aventures de Conan se déroulent dans un passé mythique, créé par Howard, appelé l'« âge hyborien ». Cet univers est inspiré de ses lectures. L'âge hyborien se situe entre la chute de l'Atlantide et l'essor des anciennes civilisations historiques.

Conan est un barbare originaire de Cimmérie, dont les Cimmériens étaient les ancêtres des Gaëls irlandais. Les nouvelles de Conan, au nombre d'une vingtaine, sont hautes en couleur, un savant mélange de récits épiques, historiques, sur lesquels se greffent des influences lovecraftiennes.


Howard disait de Conan que c'était un aventurier et qu'il écrivait les histoires de Conan comme un aventurier les raconterait : dans le désordre le plus total. Plusieurs de ces récits sont devenus des classiques du genre, parmi lesquels la Tour de l'Éléphant, la Reine de la Côte Noire, les Clous Rouges ou bien encore Au-delà de la Rivière Noire. Si plusieurs histoires de Conan sont légères et agréables à lire, les meilleurs récits du cycle sont empreints d'un pessimisme assez profond, Howard étant persuadé de la futilité de la civilisation, entreprise humaine vouée à la décadence et à la destruction (une thèse qu'il développe dans Au-delà de la Rivière Noire et Les Clous rouges).

Howard abandonna le personnage de Conan en 1935 et devait mourir l'année suivante. Le personnage tomba peu à peu dans l'oubli jusqu'à ce que Lyon Sprague de Camp s'en empare se déclarant coauteur de la série de par ses pastiches et l'ordre arbitraire qu'il imposa à la série. Il récrivit en outre en profondeur certains textes de son prédécesseur.


Avec des pastiches qui dépassèrent bientôt en nombre les récits originaux de Howard, la série devint une parodie de ce qu'elle était sous la plume de son créateur, Conan se transformant en une sorte de barbare analphabète aux muscles hypertrophiés, entouré d'héroïnes aussi stupides que dénudées. Cette situation dura jusqu'à la fin du XXe siècle, jusqu'à la publication des textes originaux de Howard, sans les modifications apportées par Sprague de Camp et Lin Carter. Ils sont ainsi parus au Royaume-Uni puis aux États-Unis, sous la direction éditoriale du français Patrice Louinet, également aux commandes de l'édition en langue française aux éditions Bragelonne à partir de 2007.

Conan a été adapté en bande dessinée, en films, en dessins animés, en jeu de rôle, en jeu de plateau et en jeux vidéo.


Première phrase « Depuis deux jours, les loups suivaient sa trace à travers la forêt, et voici qu’ils gagnaient de nouveau du terrain. »

Extrait « Le jeune homme brandit l’épée et sentit ses muscles se gonfler de puissance et son cœur palpiter de l’orgueil de la possession. Dieux ! Quelle arme ! Avec une lame comme celle-là, il n’était plus de destinée trop ambitieuse pour un guerrier ! Avec un glaive comme celui-là, même un jeune barbare à moitié nu, venu des régions sauvages de la Cimmérie, pourrait se tailler un chemin jusqu’au bout du monde et, à travers des fleuves de sang, se frayer une place parmi les grands rois de la Terre ! »


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