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L'ange des ténèbres

De Caleb Carr, aux éditions Pocket, 1997

C’est tout d’abord un roman extrêmement bien écrit, l’auteur y est soucieux des détails dans la recherche des preuves pour une police scientifique en quête d’un nouveau type de preuves matérielles. Caleb Carr donnent aussi la part belle aux avancées en matière de psychologie ou de science du comportement. Il montre aussi ce que deviendra le système judiciaire américain, dans lequel mettre à mal les preuves ou l’argumentation est plus important que la recherche de la vérité.


Fin XIXème siècle, à New-York, le bébé d’un diplomate espagnol est enlevé. La mère contacte la détective Miss Sara Howard afin qu’elle lui vienne en aide. Cette dernière propose à l’équipe du docteur de Kreizler, l’aliéniste, de l’accompagner sur cette enquête. Petit à petit, le profil psychologique du kidnappeur apparait et les hypothèses crapuleuses ou politiques s’effondrent face à un individu torturé et particulièrement pervers.


C’est mon troisième ouvrage de Calb Carr, on y retrouve les personnages de « l’aliéniste », important succès de librairie. L’auteur décrit avec talent le New-York de la fin du XIXème siècle, ainsi que l’ensemble des problématiques politiques et sociales de cette époque. Au-delà de l’intrigue, c’est aussi un roman à valeur historique. Malheureusement, il souffre aussi de cette générosité en détails. Malgré ce, les 700 pages filent assez vite, un bon roman.


Albert Pinham Ryder Même si ce peintre apparait très peu dans le volumineux roman de Caleb Carr, il a fait immédiatement écho en moi à travers un auteur que j’apprécie énormément H.P. Lovecraft.


En effet, l’univers du peintre, la côte Est des Etats-Unis et l’illustration d’un livre de Lovecraft (The Lurker at the threshold), traduisent bien l’ambiance portée par ce roman.


De 1870 à 1875, Albert Pinkham Ryder étudie les arts à l'Académie américaine de design où il rencontre Julian Alden Weir avec lequel il restera ami toute sa vie. En 1877, il voyage pour la seule et unique fois en Europe et s'intéresse notamment à l'école de Barbizon. La même année, il est membre fondateur de la Society of American Artists avec Augustus Saint-Gaudens, Robert Swain Gifford, son ami Julian Alden Weir, John LaFarge et Alexander Helwig Wyant. Il expose avec ce groupe, de 1878 à 1887, des œuvres qui relèvent de l'école du tonalisme.


Dans les années 1880 et 1890, ses toiles deviennent plus oniriques et il écrit souvent des poésies pour les accompagner. Après 1900, il ne produit pratiquement plus mais retravaille encore parfois d'anciens tableaux.

Il meurt en 1917 dans la plus grande pauvreté, hébergé par la famille d'une de ses anciennes élèves qui l'a recueilli.


Première phrase « Il y a probablement une façon bien tournée de commencer une histoire comme celle-là, une accroche habile pour attirer les gogos plus sûrement que le meilleur bonneteur de la ville. Mais la vérité, c’est que je n’ai pas la langue assez bien pendue ni l’esprit assez vif pour ce genre de jeu. »

Extrait « C’est par un léger grattement que tout commença : le raclement d’une botte contre la façade de pierre et de brique de la maison du Dr Kreizler, au 283, 17e Rue Est. Le bruit-familier à tout garçon qui a vécu une enfance comme la mienne-pénétra par la fenêtre de ma chambre tard dans la soirée du dimanche 20 juin 1897, il y a près de vingt ans. Etendu sur mon lit étroit, je m’efforçais, sans grand résultat d’apprendre mes leçons. »


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