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La mort nomade

De Ian Manook, aux éditions Le Livre de Poche, 2010



Troisième et dernier opus de la trilogie de Yeruldelgger, le flic brillant et violent de Mongolie. Ian Manook nous fait traverser les grandes steppes sauvages où chaque signe invisible aux yeux des occidentaux met les sens en alerte du nomade. Cette terre aride est le lieu d’un combat sans merci entre puissances étrangères, multinationales et individus avides de pouvoir et d’argent. Car ces centaines de milliers de kilomètres carré renferment des richesses et des ressources à venir. Une lutte acharnée destructrice pour les hommes et l’environnement.


Le commissaire Yeruldelgger, la légende des flics de Mongolie, s’est retiré dans une yourte au cœur du désert de Gobi. Mais, il faut croire que même à des centaines de kilomètres d’Oulan-Bator, le crime ne le lâche pas. Deux femmes vont le tirer de sa retraite méditative pour le plonger à nouveau dans une aventure plus sanglante, plus dangereuse et plus ténébreuse que les précédentes. La Mongolie est la proie de grandes firmes internationales qui manie corruptions et crimes pour s’accaparer ses richesses.


Finalement Yeruldelgger est peu présent, le héros subit, plus qu’il n’agit. Certainement, la revanche de son passé tumultueux. Les intérêts financiers, géopolitiques et personnels se croisent dans un mouvement qui me laisse sur ma faim par rapport aux superbes deux premiers tomes sauvages et étonnants. Quoi qu’il en soit, j’ai d’ores et déjà acquis Mato Grosso pour être transporter dans un autre univers.



La Mongolie (en mongol, bitchig : ᠮᠣᠩᠭᠣᠯᠤᠯᠤᠰ) est un pays d'Asie, situé entre la Russie au nord et la Chine au sud. Sa capitale et plus grande ville est Oulan-Bator, la langue officielle est le mongol et la monnaie le tugrik.


La Mongolie fut le centre de l’Empire mongol au XIIIe siècle et fut ensuite gouvernée par la dynastie mandchoue Qing de la fin du XVIIe siècle à 1911, date à laquelle l'indépendance de la Mongolie fut proclamée à la faveur de la chute de l'Empire chinois. La politique de la République populaire mongole, bien que conservant officiellement son indépendance pendant la période soviétique, était alignée sur celle du Kremlin de Moscou. Après la fin de la guerre froide et la chute du communisme en Mongolie en 1990, le pays adopta une constitution démocratique en 1992.


Son territoire est immense, mais possède très peu de terres arables, le pays étant montagneux et couvert de steppes dont l'aridité croît en allant vers le sud (désert de Gobi). Près de 28 % des 3 millions d’habitants sont nomades ou semi-nomades. La religion principale est l'école des bonnets jaunes de la branche tibétaine du bouddhisme vajrayāna. La majorité des citoyens (80 %) est d’origine mongole. Il existe néanmoins des minorités turcophones, comme les Kazakhes et Touvains surtout à l’ouest. Près du tiers des habitants vit dans la capitale Oulan-Bator.

La Mongolie est le pays qui a la plus faible densité de population au monde avec 2 hab./km2.

Première phrase « Le petit combi russe bleu tout-terrain crapahutait, en équilibre instable, vers la ligne des crêtes. En dodelinant dangereusement, sa carcasse peinturlurée écrasait sous ses pneus ramollis des cailloux chauds qui fusaient en cognant sous le châssis. »


Extrait « Il attendit quelques instants en vérifiant intérieurement tous les paramètres, les variomètres et les cadrans de son potentiomètre à colère. Quatre mois qu’il s’était retiré, sur ordre du Nerguii lui-même, loin de tout, loin de sa ville, loin de son ancien métier, loin de ses amis et du corps et de l’esprit adorés de celle qui l’aimait, et voilà qu’en quelques heures il cédait à son premier amour nomade avec une vieille cavalière de passage et à sa première colère face à une autre plus jeune. Tsetseg avait raison : on reste toujours ce qu’on a d’abord été ! »


Extrait « Mais regarde ce cimetière. Comme un terrain vague, comme une décharge, sans véritables tombes, ça, c’est le dispositif de l’oubli, celui qui nous rattache au monde. Les Occidentaux se rattachent aux morts, mais nous, nous nous rattachons au monde. Ils sont dans le culte du souvenir, nous dans celui de l’oubli. Le but de la mort nomade, c’est d’oublier le mort et jusqu’à l’endroit même où on l’a laissé. Pour ne vivre qu’avec son esprit, toujours, partout, où qu’on soit. C’est pour cette raison que la tradition dit que les esprits habitent le feutre des yourtes. »



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