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Rihla

De Juan Miguel Aguilera, aux éditions Au Diable Vauvert, 2003

Aguilera aime les aventures, avec ce troisième livre lu, je retrouve le souffle épique des grands romans qui nous transportent d’un monde à l’autre. Il teinte ses fresques de fantastique pour envouter le lecteur. Dans Rihla, les aventuriers vont se lancer dans la traversée de l’Atlantique quelques années avant Christophe Colomb, s’appuyant sur d’étranges textes remontant à l’Antiquité. Les pages semblent tourner toutes seules mues par les vents et les courants qui mènent vers Cipango et Cathay.


An 890 de l’hégire, en déchiffrant d’antiques tablettes syriennes, Lisan al-Aysar, érudit d’Al-Andalus, a la certitude qu’il existe un immense continent au-delà de l’Océan. Il décide de s’embarquer pour la rihla, grande expédition initiatique, en compagnie d’aventuriers Turcs commandés par Baba le mystérieux mamelouk, des nobles soldats sarrasins et un pilote biscayen ivrogne et borgne. Désormais, soumis à l’inconnu et aux terribles tempêtes l’équipage espère l’annonce de la terre par la vigie.


Aguilera nous emporte entre légendes et histoires des deux mondes, des Carpates à Tenochtitlan en passant par Grenade. Voici un beau roman d’aventure dans lequel se mélangent les énigmes, la mort, l’amour, les mystères et la sorcellerie. Il n’est pas étonnant que cet auteur ait été lauréat en France de prix tels que imaginales et Bob Morane.


Mexico-Tenochtitlan ou, de manière abrégée, Tenochtitlan, est l'ancienne capitale (« huey altepetl ») de l'empire aztèque. Elle fut bâtie sur une île située sur le lac Texcoco (dont une grande partie a été asséchée par la suite). Elle était coupée par de longues avenues, traversée par des canaux et reliée au continent par des chaussées. En 1521, les conquistadors espagnols et 200 000 combattants indigènes, principalement tlaxcaltèques, sous les ordres d'Hernán Cortés, détruisirent une grande partie de la ville, et plus particulièrement tout ce qui pouvait rappeler les cultes aztèques, puis y fondèrent Mexico, qui devint la capitale de la vice-royauté de Nouvelle-Espagne.


Selon les inscriptions et les codex aztèques, les Mexicas, qui étaient les derniers arrivés dans la vallée de Mexico, furent chassés par le souverain de la ville de Culhuacan, dont ils avaient sacrifié la fille et s'enfoncèrent dans les marécages du lac de Texcoco. Selon les prédictions de leurs chefs religieux, cependant, les Mexicas, jusqu'alors nomades, devaient se sédentariser définitivement lorsqu'ils apercevraient un aigle sur un cactus (nopal). Selon le mythe de la fondation de Mexico-Tenochtitlan, c'est en 1325 que les Mexicas virent se réaliser la prédiction, sur un îlot au milieu du lac Texcoco.



Début du roman « Le travail suit son cours, monseigneur dit le contremaître. Le gros homme avait le crâne rasé, mais sa barbe noire lui descendait jusqu’au milieu de la poitrine. Il portait pour seul vêtement un pagne crasseux en peau de brebis. Il était agenouillé face au prêtre étranger, le regard craintivement rivé au sol. »

Extrait « Le mamelouk était richement vêtu. Il portait une cotte de mailles sombre qui lui descendait jusqu’aux genoux et, par-dessus, un plastron de cuir bouilli décoré de la figure en relief d’un dragon. Une chaine d’or pendait à son cou, mais la médaille, ou quoi qu’elle portât était cachée sous ses vêtements. Il était coiffé d’un magnifique turban mamelouk orné d’une plume de faisan retenue par une broche.Un kandjar et un cimeterre pendaient à sa ceinture. Il s’aperçut qu’Ahmed regardait attentivement les armes. Il expliqua :Il y a une razzia de pirates infidèles dans la région. »


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