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Le tailleur de pierre

De Camilla Läckberg, aux éditions Actes Sud, 2005



3ème tome des aventures du couple Erica Falck, la toute jeune maman et Patrik Hedstrôm, le policier. Leurs vies familiales et professionnelles sont à nouveau entremêlées dans cette station balnéaire suédoise qui semble au cœur des pires événements. Ce sont aussi d’autres histoires qui se déroulent en parallèle tout au long du roman dont une qui débute dans les années 1920. Elles apportent de la compréhension des événements actuels mais brouillent aussi, ingénieusement les pistes. Camilla Läckberg construit un canevas assez touffu qu’il va falloir dénouer. Elle nous propose une immersion dans plusieurs folies, en espérant que le lecteur n’y perde pas la raison


Un pêcheur de la petite ville de Fjällbacka découvre une petite fille noyée. Il s’agit de Sara, 7 ans, une enfant du pays. Aussitôt la Police prend l’affaire en main car l’eau découverte dans les poumons n’est pas salée mais douce. Il s’agit donc du meurtre d’un enfant dont l’enquête est confiée à Patrik Hedstrôm. Celui-ci vient de devenir papa avec Erica, et cet assassinat le bouleverse au premier plan. Les recherches du meurtrier s’avèrent complexes dans une ville aux apparences tranquilles, mais dans laquelle couvent de terribles conflits de voisinages, des querelles de voisinage et des crimes pédophiles.


Les nombreuses grilles de lectures enlisent la première moitié du roman. Pléthores de personnages et de mobiles ralentissent la lecture. Sans compter sur les chapitres concernant la vie personnelle des personnages qui rajoutent, certes, de la substance à la série mais qui parfois coupent l’élan dramaturgique du texte. Les troubles s’entrecroisent, se mélangent et s’unissent afin de pousser aux actes les plus abjects. A se demander si les mobiles sont si nécessaires pour expliquer les actes de déséquilibrés. Ce roman ne m’a totalement emballé, mais il conviendra de lire le suivant car je reste encore sur la très bonne impression du premier tome.



Fjällbacka est une petite ville de Suède, de la commune de Tanum, comté de Västra Götaland. À l'origine un port de pêche, de la côte ouest en face de l'archipel de Fjällbacka. La commune est aujourd'hui principalement une station balnéaire estivale.


Blottie contre une falaise, la ville est située au fond d'une petite anse, protégée de la mer par l'îlot de Val. La commune se situe approximativement à 150 km au nord de Göteborg, à 165 km au sud d'Oslo et à 520 km à l'ouest de Stockholm.


Ingrid Bergman a souvent séjourné dans cette ville. Son buste lui rend hommage sur la rue principale. Aujourd'hui, la romancière Camilla Läckberg, qui y est née, situe une grande part de l'intrigue de ses romans dans ce petit port.

Début du roman « La pêche au homard avait connu des jours meilleurs. Autrefois, les pêcheurs professionnels travaillaient dur pour capturer les crustacés noirs. Aujourd’hui, les estivants passaient une semaine de vacances à pêcher pour leur plaisir personnel. Sans rien respecter. »


Extrait « Sa main tremblait un peu lorsqu’elle frappa délicatement à sa vitre. La fenêtre s’ouvrit immédiatement et elle se dit avec satisfaction qu’il avait dû l’attendre. Il faisait chaud dans la chambre et elle ne savait pas s’il avait les joues en feu à cause de la chaleur ou à force de penser aux heures qui les attendaient. Probablement pour cette dernière raison, pensa-t-elle, puisqu’elle sentir le même feu embraser son propre visage. »


Extrait « Un promoteur immobilier voulait démolir le bâtiment terriblement délabré pour construire des appartements à la place, mais ce projet avait immédiatement généré une foule d’articles de protestation. Les gens voulaient à tout prix que la maison soit conservée telle quelle. Harald pouvait comprendre les arguments des deux parties, mais il fallait tout de même remarquer que la plupart des opposants aux projets n’étaient pas domiciliés à Fjällbacka, ils y avaient seulement leur maison de campagne. Ils voulaient évidemment s’assurer que leurs séjours resteraient pittoresques et authentiques, et qu’ils pourraient continuer à se promener dans les rues le weekend et se féliciter d’avoir un lieu agréable pour fuir le stress des grandes villes. Mais une société qui stagne finit par mourir, et il fallait prendre garde de se fossiliser. Le problème était que Fjällbacka manquait de logements. On ne pouvait pas déclarer toute la ville patrimoine historique et croire que cela n’aurait aucune incidence sur le développement de la région. Le tourisme avait du bon, certes, mais il y avait une vie après l’été aussi, telles étaient les réflexions de Harald sur son chemin. »



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