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Nous sommes légion – Nous sommes Bob 1

De Dennis E. Taylor, aux éditions Bragelonne, 2016

Immersion totale dans la science fiction délirante au summum de la geekologie. Car pour savourer pleinement l’ensemble des références aux films, séries, dessins animés, jeux de rôle ou vidéo il faut une bonne dose de culture alternative. Quoi qu’il en soit, on peut passer à côté de tous les clins d’œil et apprécier cet excellent roman qui pose, avec beaucoup d’humour, de véritables questions sur l’humanité.


Bob Johansson est un jeune entrepreneur, il vient de vendre sa start-up et compte profiter pleinement du confortable bénéfice qu’il a fait. Malheureusement, il se fait mortellement renversé par un véhicule, dans les jours qui suivent. Grâce à son contrat signé avec une société de cryogénisation, il se réveille une centaine d’années plus tard, mais non point dans son corps, mais en tant qu’intelligence artificielle dans un ordinateur. Entre-temps, le monde a bien changé et plutôt en mal.


Taylor aborde de nombreux thèmes parfois graves comme l’extinction de l’humanité et cette capacité à aller jusqu’à sa propre élimination pour écraser son voisin. Mais le décalage créé par l’humour démontre, par l’absurde, la stupidité de certains comportements humains. Nous sommes Bob est un très bon livre de SF d’où ressort finalement un réel optimisme. Vivement la suite.


L'intelligence artificielle (IA) est « l'ensemble des théories et des techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l'intelligence. Elle correspond donc à un ensemble de concepts et de technologies plus qu'à une discipline autonome constituée.


Souvent classée dans le groupe des sciences cognitives, elle fait appel à la neurobiologie computationnelle (particulièrement aux réseaux neuronaux), à la logique mathématique (partie des mathématiques et de la philosophie) et à l'informatique. Elle recherche des méthodes de résolution de problèmes à forte complexité logique ou algorithmique. Par extension elle désigne, dans le langage courant, les dispositifs imitant ou remplaçant l'homme dans certaines mises en œuvre de ses fonctions cognitives.


De la même manière que l'homme qui apprend à marcher, que l'animal qui apprend à se nourrir, l'intelligence artificielle apprend à résoudre des problèmes par le moyen d'opérations mathématiques sur des exemples, opérations contraintes à réduire un critère d'erreur à chaque itération.


Ses finalités et son développement suscitent, depuis toujours, de nombreuses interprétations, fantasmes ou inquiétudes s'exprimant tant dans les récits ou films de science-fiction que dans les essais philosophiques. La réalité semble encore tenir l'intelligence artificielle loin des performances du vivant ; ainsi, l'IA reste encore bien inférieure au chat dans toutes ses aptitudes naturelles. En effet, un être vivant doté d'un système nerveux possède une "intelligence artificielle" héritée depuis l'apparition de son espèce, évoluant au cours du temps et sélectionnée par un processus de sélection naturelle.

Début du roman « - Donc… vous allez me décapiter.

Je regardai le bonimenteur en haussant un sourcil. Je le taquinais, je le savais, il le savait, et je savais qu’il le savait.Il me sourit, ravi de pouvoir poursuivre son argumentation, tant que mon portefeuille et moi continuions à lui prêter attention.

Monsieur Johansson…

Appelez-moi Bob. Je vous en prie. Vous ne vous adressez pas à mon père. »

Extrait « Je m’appuyai contre le dossier de mon siège, les bouts des doigts joints, le regard vague. J’étais revenu sur les lieux de ma récente bataille et avais immobilisé le vaisseau non loin de mon ancien chantier. Il fallait que je réfléchisse à mon avenir.J’étais relativement déçu. Aucune planète annelée, aucune planète double, aucune civilisation extraterrestre… Merde, aucune trace visible de vie d’après ce que j’avais pu constater. Pas même une bonne cible à coloniser. En partant du principe qu’il y avait encore quelqu’un sur Terre que cela intéressait. »


Extrait « JD’après le colonel, durant les dix dernières années, le climat avait commencé à se dégrader de manière sensible. Chaque année, la lumière diminuait, les températures baissaient, et la neige tombait plus abondamment. Les calottes polaires et les glaces regagnaient du terrain pour la première fois depuis les années 1600. Spitzberg, notamment, malgré des adaptations novatrices, n’en avait pas pour plus de cinq ans. D’après nos projections, certes approximatives, la Terre serait entièrement couverte de glaciers d’ici cinquante à 100 ans. »

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