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La chute de Gondolin

De J.R.R. Tolkien, aux éditions Christian Bourgeois, 2018

Quand on est fan de Tolkien, on est incroyablement surpris par le monde imaginé par celui-ci. Géographie, peuples, légendes, langues, mythologie… Tolkien est à la genèse d’une extraordinaire création dont on perce régulièrement tous les rouages. Par ailleurs, à travers les notes, les textes inachevés, on mesure aussi la perte de tout ce qu’il aurait souhaité coucher sur le papier. Il en est ainsi de cet ouvrage dans lequel le récit de la chute de Gondolin est retravaillé à partir de manuscrits malheureusement incomplèts. Toutefois, le texte est magnifique et cela n’en est que plus frustrant.


Alors que Morgoth étend son pouvoir sur la Terre du Milieu, la cité de Gondolin se dérobe encore à la vision de ses innombrables espions maléfiques. Le dieu Ulmo donne pour mission à Tuor de prévenir les Elfes réfugiés dans la cité cachée de leur malheureux destin. Tuor découvrira le chemin secret qui mène à Gondolin, mais devant ce grand seigneur, son message sera-t-il entendu ? Bien des légendes et la destinée des elfes et des humains tiennent entre ses mains.


Le récit est magnifique, même avec l’ensemble de ses digressions, mais il faut être fin connaisseur de l’œuvre de Tolkien pour en savourer pleinement toutes les nuances. En effet, Christopher Tolkien dissèque le texte, explique les différentes options, apporte des précisions, de quoi dérouter le lecteur qui saisit pour la premier fois un livre de Tolkien. Toutefois, les superbes illustrations d’Alan Lee nous plongent dans cet univers graphique dont Peter Jackson s’est inspiré pour les décors du Seigneur des Anneaux.


Alan Lee, illustrateur, est né en 1947 dans le Middlesex, en Angleterre. Il se tourne très jeune vers l'illustration et va étudier cette discipline à l'Ealing School of Art. En 1975, il part s'installer au Dartmoor dans le Devon. Ses illustrations s'inspirent beaucoup des travaux d'Arthur Rackham et de Charles Robinson, mais aussi des années 1950 et 1960.


Après 1978, Alan Lee fait de nombreuses illustrations de roman féerique, comme Faeries (avec Brian Froud), Lavondyss par Robert Holdstock, The Mabinogion, Castles, Merlin Dreams…


Plus tard, Alan Lee se passionne pour les œuvres de J. R. R. Tolkien ; à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance de l'écrivain, il illustre les couvertures des rééditions du Seigneur des anneaux et de Bilbo le Hobbit, ainsi que le calendrier Tolkien 1993. Ensuite, il s'attaque à deux grands classiques : l'illustration de l'Iliade et l'Odyssée respectivement en 1993 et 1995.


Toujours passionné par Tolkien, il accepte de travailler avec John Howe sur le film de Peter Jackson : la trilogie du Seigneur des anneaux, et il y illustrera les objets, les décors, et comme le dit Brian Sibley « lui et John Howe donneront le look du film et matérialiseront la vision de Peter Jackson ».


Oscar des meilleurs décors pour son travail sur Le Retour du roi, troisième volet du Seigneur des anneaux, en 2004. En 2005 est sorti au Royaume-Uni son dernier livre, Cahier de croquis du Seigneur des anneaux, traduit en français l'année suivante chez Christian Bourgois éditeur.


Début du roman « Alors dit Petitcoeur fils de Bronweg : « Sachez donc que Tuor était un homme qui demeurait en des jours très anciens en cette terre du Nord nommée Dor-Lomin ou le Pays des Ombres, et parmi les Eldar ce sont les Noldoli qui le connaissaient le mieux. » »

Extrait « Puis soudain leur musique cessa et Ecthelion à la douce voix cria que l’on tirât les épées et avant que les Orques ne pussent prévoir son assaut l’éclat de ces pâles lames était sur eux. On dit que les gens d’Ecthelion occirent là plus de gobelins que jamais il n’en tomba dans toutes les batailles des Eldalië contre cette race, et que son nom représente une terreur en leur sein même en ce jour si tardif, et un cri de guerre pour les Eldar. . »


Extrait « Et Ulmo parla à Tuor du Valinor et de son assombrissement, et de l’Exil des Noldor, et de la Malédiction de Mandos et de la disparition du Royaume Béni. « Mais vois donc, dit-il, à toute cuirasse il y a un défaut, même à celle du Destin (comme le nomment les Enfants de la Terre) ; et il y a une brèche dans les murailles de la Fatalité, et ce, jusqu’à ce que vienne l’accomplissement, ce que vous autres appelez la Fin. » »

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