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Toxique

De Niko Tackian, aux éditions Livre de Poche, 2017


C’est mon premier roman de Niko Tackian et ce n’est surement pas le dernier. Dans un style assez direct, l’auteur développe un très bon scénario et des personnages complexes en 300 pages. C’est déjà une belle performance qui ne supporte pas les longueurs et propose un rythme soutenu. La force de ce livre repose entièrement sur les épaules, larges, du flic, Tomar Khan. Un policier dont on découvre, au fil des pages, l’univers extrêmement sombre de sa vie et qui nous laisse, jusqu’au point final, avec surtout plusieurs points d’interrogation.


La directrice d’une école maternelle de la région parisienne a été retrouvée morte dans son bureau. Tomar Khan, un des meilleurs flics du 36 Quai des Orfèvres se rend sur les lieux avec son équipe. Les premiers éléments d’enquête désignent rapidement la dernière personne rencontrée par la directrice, le dossier sera vite bouclé. Pourtant, le suspect reste introuvable et l’intuition de Tomar Khan lui dicte d’être prudent dans les conclusions.


C’est très exaltant de se laisser emporter par un roman passionnant. C’est le cas pour Toxique. Même si le personnage principal est extrêmement ambiguë et pose un débat à notre conscience, Tackian ouvre une voie dont lui seul connait la fin. J’ai donc hâte de retrouver ce flic, non pas seulement pour sa prochaine enquête, mais essentiellement pour connaitre sa vérité.


Début du livre « Il avait beau fermer les yeux, ça lui bouffait les entrailles depuis toujours. Le froid et la peur. Le garçon filait entre les murs gris, sa tignasse épaisse trempée de sueur. Il courait à en perdre haleine, les pieds nus meurtris par du gravier aux arêtes tranchantes. Il ne souvenait pas quand ça avait commencé. Il devait avoir deux ou trois ans peut-être ? »


Extrait « Étrangler quelqu’un était beaucoup plus difficile que de lui tirer dessus avec une arme. Il n’y avait pas d’intermédiaire pour donner la mort. Il fallait serrer et serrer encore jusqu’à ce que la victime s’éteigne. Il fallait résister à ses assauts et prendre le risque d’être soi-même blessé. Non, on ne tuait pas de cette façon pour une simple tromperie qui tourne mal. Il y avait forcément autre chose. »




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