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Des savons pour la vie

De Harry Crews, aux éditions Folio, 1995


Bon, je ne vais pas vous cacher que je n’ai pas été très enthousiasmé par ce roman noir. J’avais découvert Harry Crews avec La malédiction du gitan, pas forcément emballé pour le coup, donc j’en conclus que je n’ai pas d’accroche particulière avec cet auteur. Il y a tout de même des moments de géniale fulgurance mais trop perdus dans des dialogues et des situations extrêmement brouillonnes. A la limite de l’absurde, ce roman semble dénoncer une société de consumérisme total dans laquelle le produit vendu et ceux qui le vendent ne sont que des données très secondaires.


Hickum Looney est un vendeur à domicile de savons. Il tape à toutes les portes pour vanter son produit miracle « Des savons pour la vie ». Chaque année la société organise le concours du meilleur vendeur et cela fait 25 ans qu’il participe, mais c’est toujours « le Chef », le créateur de l’entreprise, qui rafle tous les lots. Pourtant, ce jour, il fait la vente du siècle, jamais aucun vendeur n’a rempli autant de bons de commande, c’est la victoire assurée. Il le croit, mais cela ne va pas se passer comme il le pense.


Malheureusement trop de personnages pas assez approfondis et qui apparaissent sans fondement, des situations inexpliquées, un fil d’histoire tendu et détendu. Malgré un personnage principal intéressant, quelques dialogues percutants, je me suis largement ennuyé.


Début du livre « L’air vibrait de chaleur, et à chaque pas, Hickum Looney sentait le soleil s’écraser un peu plus sur son crâne dégarni et ses maigres épaules. Le trottoir était tellement brûlant qu’il ondulait devant ses yeux qu’il sentait irrités et rougis. »


Extrait « J’aurais dû la laisser faire, elle vous aurait fait sauter les rotules, et elle vous aurait descendu ensuite. » Elle se releva et de pencha sur lui. « Si vous dites encore un mot alors qu’on vous a pas sonné, elle vous fait sauter le buffet, sinon c’est moi. Hochez la tête si vous êtes d’accord, secouez-la si vous êtes pas d’accord. Mais me poussez pas à bout avec cette voix de pauvre malheureux que votre mère devait prendre pour vous insulter. »




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