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Mr Mercedes

De Stephen King, aux éditions Le Livre de Poche, 2014


Avec Mr Mercedes, Stephen King fait une incursion remarquée dans le genre policier. Il excelle dans la tension grandissante au long des chapitres et dans la description des psychologique des personnages. Il réussit donc un bon thriller, très classique avec une fin malheureusement assez prévisible et en adéquation avec les « blockbusters » américains. Le plaisir réside donc dans le style de Stephen King, avec un scénario écrit comme de la dentelle, sans la moindre erreur.


En 2009, de nombreuses personnes se sont levées aux aurores pour participer au grand rendez-vous avec les employeurs. Dans l’attente de l’ouverture des portes du forum de l’emploi, la file des chômeurs s’allonge à chaque minute. Aux premières lueurs du jour, une berline Mercedes fonce, de façon délibérée, dans la foule en faisant un véritable carnage. Le chauffard auteur de l’attentat échappe aux investigations de la Police. Un an plus tard, Bill Hodges, alors enquêteur sur cette affaire, est désormais à la retraite, mais le tueur n’en a pas fini avec lui.


Un coup réussi pour Stephen King, mais pas forcément un coup de maître. Mr Mercedes est agréable à lire et assez addictif mais bien trop lisse pour les polars contemporains. Les personnages sont des archétypes dont on devine aisément le comportement à venir sans être un grand psychologue. J’aurais préféré un tueur vraiment looser, quelques épisodes dans ce sens sont amusants, plutôt qu’une demi mesure de psychopathe. Je suis dans l’attente d’un nouveau rendez-vous avec Stephen King.

Début du livre « Augie Odenkirk avait une Datsun 1997 qui roulait encore plutôt bien malgré les bornes qu’elle affichait au compteur, mais l’essence était chère pour un homme sans emploi et le City Center se situait à l’autre bout de la ville, il opta donc pour le bus de nuit. Il sortit de chez lui à vingt-trois heures vingt, son sac sur le dos et son duvet roulé sous le bras. Il serait content de l’avoir à trois heures du matin. La nuit était froide et brumeuse. »


Extrait « Il se pourrait bien qu’il vienne faire un petit tour dans le West Side avec un camion rempli de glaces empoisonnées quand le vieux flic en aura eu marre de faire joujou avec l’arme qu’il garde dans son salon, à côté de son fauteuil, et qu’il s’en sera servi pour de bon. Mais pas avant. Le gros flic énerve Brady Harstfield. L’énerve carrément. Il a pris sa retraite avec les honneurs, ses collègues lui ont même organisé une fête ; et en quoi cela est-il juste alors qu’il n’a même pas réussi à arrêter l’assassin le plus célèbre que cette ville ait jamais connu ? »




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