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Arkane 2 – La résurection

De Pierre Bordage, aux éditions Bragelonne, 2018


Arkane la résurrection est tout aussi épique que le tome 1. Pierre Bordage, dont c’est apparemment la première incursion dans la fantasy, délivre un roman très original, haletant, maîtrisant l’ensemble des ficelles du genre. J’avais été enchanté par la série des Guerriers du Silence et le style de Bordage. Je retrouve le même plaisir de lecture et une addiction synonyme d’un texte généreux et bien écrit. Pas le temps de s’ennuyer, les pages se tournent sur des personnages toujours en questionnement sur l’issue de leur mission, le tout s’achevant sur une résurrection. Une excellente lecture.

La suite des événements repose désormais sur 3 personnages principaux, Oziel, la dernière fille du clan du Drac, partie dans les fondations d’Arkane pour retrouver son frère emprisonné. Renn, l’enchanteur de pierre qui tente avec le guerrier Orik de rejoindre Arkane afin de prévenir le Conseil de la cité de l’arrivée d’une immense et puissante armée du nord. Enfin, Noy, prince du clan du Corridan marié à la sulfureuse Adamanta bien décidés à humilier l’ensemble des membres des familles régnantes. Tous les complots et les coups-bas sont de bon aloi dans cette cité au bord de l’effondrement.


Ais-je besoin de rappeler que cette saga, en seulement 2 tomes, m’a enthousiasmé. Bordage est un fabuleux conteur dont la qualité d’écrivain est surtout de ne pas auto centrer son texte seulement sur les héros mais de développer les personnages secondaires et les individus du commun, une véritable prouesse. Un seul point négatif, dans cette ligne, est une négligence sur une des caractéristiques d’Orik, les lecteurs me comprendront. Un détail qui n’entache en rien une œuvre parfaite.


Début du livre « Il fallut moins d’une journée à la bourbe pour absorber un bloc de pierre de plusieurs toises de longueur et de hauteur.

L’eau disparaissait un temps sous les amoncellements de roches prélevées dans les mines, puis silencieusement, sournoisement, inexorablement, anéantissant le travail exténuant de la veille. »


Extrait « Roi. Le mot suscite bien des réactions. A celui qui rêve d’être couronné roi, je dirai ceci : donner le pouvoir absolu à un seul homme, fût-il le plus sage du monde, se termine un jour ou l’autre par un désastre, pour lui et pour ses sujets. Le système de gouvernement d’Arkane m’apparait comme la meilleure des solutions. Il repose sur une notion qui m’est très chère : l’équilibre. Confier les rênes d’une cité et d’un pays aussi importants qu’Arkane à un Conseil de sept familles égales en force et en clairvoyance assure aux populations une administration équitable et harmonieuse. Le roi, lui, porte l’entière responsabilité de son territoire sur ses épaules, bien trop frêles pour soutenir un tel poids. »


Extrait « Il s’abstint d’ajouter qu’elle avait changé seulement sur le plan physique, que, pour le reste, on pouvait tout de suite remarquer qu’elle reproduisait à la perfection le modèle de la femme des rives, condamnée à supporter un homme brutal, à travailler du matin au soir comme une bête de somme. Il n’y avait déjà plus de vie en elle. Etait-elle mariée ? Renn se remémora Yseh, la jeune paysanne qui lui avait enseigné les choses de l’amour et qui avait sacrifié sa jeunesse, sa beauté, sa sensualité sur l’autel du labeur et de l’âpreté. »


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