📙 [𝓒𝓱𝓻𝓸𝓷𝓲𝓺𝓾𝒆] Capitale du Nord 1 – Citadins de demain

De Claire Duvivier, aux éditions Livre de Poche, 2021

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Avez-lu « Capitale du Sud » de Guillaume Chamanadjian, non, alors il faudra le faire. Car la trilogie « Capitale du Nord » de Claire Duvivier en est le contre plan. Et avec ce premier tome, on rentre dans cette histoire parallèle, même si le style et les atmosphères sont différents. Il reste tout de même un point commun et un des plus importants, c’est le jeu de la « Tour de Garde », une passion identique qui anime les joueurs d’un bout à l’autre du continent. Une sorte de jeu d’échec, plus complexe, mais qui semble refléter les sociétés et les peuples qui vivent sur ces terres. Je suis dorénavant embarquer pour de nouvelles aventures entre guerres de castes, batailles intestines et conflits extérieurs. Pourtant, certains mystères ne sont toujours pas explicables.

Ils sont trois jeunes adolescents de la cité de Dehaven, Amalia et Hirion, aristocrates et Yonas, fils du gestionnaire de l’écluse. Ils suivent ensemble des cours particuliers afin d’obtenir une éducation à la hauteur des exigences de leurs familles. Pourtant, cette éducation basée sur le rationalisme est mise à mal par la découverte d’Hirion de rituels magiques. Grâce à ces formules, le jeune homme fabrique un miroir qui lui permet de voir un nouveau reflet, étrange et angoissant de sa cité. Au-delà des mers, les colonies de la cité se rebellent et au cœur de de la Capitale du Nord, la folie semble fendre les murs, les habitants et les familles.

Malgré un début de roman un peu lent, tous les élément se mettent en place pour s’accélérer au cours de la lecture. Les personnages, les relations géopolitiques, les problèmes internes à la cité concourent à donner beaucoup de profondeur au récit. Mais c’est l’influence progressive de la magie et des mystères associés qui mettent en appétit pour le prochain tome.

❓ Connaissez-vous d’autres saga écrites à plusieurs mains ?

𝓓𝒆́𝓫𝓾𝓽 𝓭𝓾 𝓵𝓲𝓿𝓻𝒆 « Paradoxalement, cette histoire dans laquelle la ville de Dehaven a tant d’importance commencerait à une bonne journée de cheval de ses nouvelles murailles. »

𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Il me rejoignit, dégagea la pierre plate d’un coup de pied et commença à creuser. Je prenais encore le tout sur le ton de la plaisanterie : avait-il caché un cadavre ? Avait-il besoin que je fusse son conseil devant le tribunal ?Nous pouvions tout arranger. Nous paierions les juges. Yonas effacerait toutes les traces. Qui était la victime ? Sa première femme peut-être ? Hirion riait comme un bossu, luttant pour continuer à jouer de la pelle. »

𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Tiens, d’ailleurs, tu ne remarques rien au sujet de ces noms, Marteen ou Van Bruiwick ?

-          Ce sont des noms havenois, répondis-je.

-          Exactement. Ce sont d’anciennes familles de Dehaven. Ils peuvent toujours s’habiller en indigènes pour jeter des tonneaux d’indigo dans leurs propres ports, n’oublie jamais cela : ces insurgés sont des descendants de colons. Ils naquirent là-bas, comme leurs parents, voire leurs grands-parents, mais ils ne sont pas les autochtones qu’ils s’imaginent être. Ceux-là, les vrais, ne feront que changer de maîtres dans l’opération, guère plus. »