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Carpe Jugulum

De Terry Pratchett, aux éditions L'Atalante, 1998


Après plus d’un an, je reprends la lecture des Annales du disque-monde de Terry Pratchett. Toujours le même style délirant burlesque qu’il faut, tout de même, suivre avec attention si on ne veut pas perdre le fil de l’histoire. Car Terry Pratchett a le don de commencer un tas d’histoires sans liens apparents, d’introduire des personnages plus exotiques les uns que les autres et de rassembler petit à petit tout ce beau monde. Dans Carpe jugulum, Vampires, sorcières et schizophrénie sont au programme, parfait pour le mois d’Halloween.


Dans ce vingt-troisième tome, tout débute par un jour important le petit royaume de Lancres, la fille du roi et de Magrat va recevoir son nom. Mais tout commence à partir en sucette car le prêtre n’est pas celui que l’on attendait, la marraine Mémé Ciredutemps n’arrive pas et d’étranges personnages du pays voisin, l’Uberwald, ont débarqué.

En fait, c’est une famille de « vampyres » qui va tenter de prendre le pouvoir à Lancres.

Il n’en faut pas plus pour, et c’est déjà beaucoup, pour les situations les plus rocambolesques s’enchainent.


Tout le style de Pratchett est présent dans ce tome, il peut paraitre assez difficile à appréhender, mais le secret réside dans le fait de se laisser porter. Car l’histoire repose essentiellement sur les dialogues percutants, à double sens et plein d’humour. On relève souvent que les histoires du disque-monde sont des parodies de notre propre monde. Pratchett utilise le biais d’un monde délirant pour montrer que le monde l’est aussi, si ce n’est plus.


Début du livre « Un feu comme une étoile mourante fendait les lambeaux de nuages noirs, retombait à terre…

… enfin, la terre du Disque-monde… »


Extrait « Les villageois avaient déclaré que justice avait été rendue, elle avait alors perdu patience et leur avait alors enjoint de regagner leurs foyers pour prier les dieux éventuels dans lesquels ils croyaient que la justice ne s’exerce jamais sur eux. Le masque méprisant de la vertu triomphante pouvait rivaliser d’horreur avec le visage de la cruauté révélée. »


Extrait « J’ai jamais rien connu de tel, Gytha. Il a eu des siècles pour se perfectionner. T’as remarqué les pies ? Elles lui servent d’yeux. Et il est malin, en plus. Il va pas mordre à un casse-croûte à l’ail, celui-là. Ces vampires, ils ont appris des trucs. Ils l’avaient encore jamais fait avant. J’ai trouvé aucune faille chez eux, nulle part. Ils sont plus puissants, plus forts, ils réfléchissent vite… Moi je te l’dis, l’affronter par l’esprit, c’est comme cracher contre une tempête.»


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