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Changeons de voie

D'Edgar Morin, aux éditions Denoël, 2020


Il m’a été conseillé de lire ce petit livre d’Edgar Morin dans le cadre de mon travail, et j’y ai trouvé un texte très intéressant sur la crise que nous vivons actuellement mais surtout des éléments de réflexion sur comment envisager le futur de l’humanité. Les leçons du coronavirus sont multiples dans l’ensemble des domaines de notre société, Edgar Morin lance des alertes depuis des décennies sur l’hypercaptalisme qui détruit les hommes et leur environnement. J’ai plus d’angoisse pour la jeune vie de mon fils qui commence que pour les années qu’il me reste.


Edgar Morin aborde le sujet par les 15 leçons à tirer de la crise sanitaire. Des leçons sur notre propre condition humaine, sur notre civilisation, sur la science, l’économie et la politique. De ce constat, il met en place les objectifs qui sont plutôt des défis, tellement la tâche est rude en matière de mondialisation, d’environnement et de démocratie. Enfin, il propose des voies pour un humanisme régénéré.


A 99 ans, Edgar Morin a toujours un regard lucide sur notre société et sait encore imaginer un futur. Il espère un avenir meilleur pour les générations futures en ouvrant des voies et en donnant des objectifs pour notre humanité malade de son désir « du toujours plus ». Cette course folle qui mènera forcément au désastre. Si ce minuscule virus peut être détonateur des consciences, alors changeons de voies pour nos enfants.



Début du livre « Je suis une victime de l’épidémie de la grippe espagnole, et du reste j’en suis mort, en fait né-mort, et ranimé par les giflements ininterrompus du gynécologue qui me tint trente minutes suspendu par les pieds. »


Extrait « Le professeur Meadows, enseignant au MIT, publia en 1972 un rapport dévoilant les dégradations de plus en plus amples et rapides du milieu naturel, non seulement locales (lacs, rivières, villes) mais, désormais, globales (océan, planète). Ce document de science écologique fut la catalyse qui donna naissance à la conscience écologique : la dégradation de la biosphère produit la dégradation de l’anthroposphère, affectant les nourritures, les ressources, la santé et psychisme des êtres humains. »


Extrait « Pour tous ceux qui ne sont pas réduits à la pauvreté, les contraintes du confinement, en diminuant nos achats à l’indispensable, nous ont montré que beaucoup de superflu nous avait semblé nécessaire. Ne pouvant plus obéir aux pulsions d’achat, nous avons pu percevoir l’intoxication consumériste qu’a favorisée notre civilisation. En réformant de force notre mode de consommation, nous avons naturellement préféré l’essentiel à l’inutile, la qualité à la quantité, le durable au jetable. »











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