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📙 [Chronique] Avalanche hôtel

De Niko Tackian, aux éditions Livre de Poche, 2019

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Ça devient désormais une tradition, et une bonne tradition, un Niko Tackian par an. Et toujours autant de plaisir de lire un auteur qui va à l’essentiel dans un style sans fioritures, direct et concentré. Dans Avalanche hôtel, le froid et la montagne me rappellent la série « Alex Hugo », que j’aime beaucoup, mais est-ce un hasard si Nicolas Tackian en est le scénariste avec Franck Thilliez… En ce qui concerne le début du roman, il est bien flippant, entre cauchemar et réalité. Un conseil, lisez-le !


Joshua Auberson se réveille dans une chambre, n’ayant aucune conscience de son identité ni de l’endroit où il se trouve. Très rapidement des éléments lui apprennent qu’il est agent de sécurité dans un palace suisse, l’Avalanche hôtel. La direction l’informe qu’une jeune cliente vient de disparaitre et qu’il est chargé d’enquêter pour la retrouver. Cette recherche le conduit en pleine tempête de neige dans laquelle il perd connaissance, on est en 1980. Il revient à lui dans une chambre d’hôpital en 2018.


Niko Tackian nous offre un polar percutant, dont le rôle principal est tenu par un flic, pas un héros, un gars simple entrainé dans une histoire complexe. Pourtant, il s’en sort, amoché mais avec des réponses. On pourrait regretter un suspens loin d’être insoutenable mais Tackian compense avec l’art de créer une ambiance bien pesante. Personnellement, je ne suis pas adepte des dénouements les plus inattendus, mais plutôt d’une atmosphère particulière, et pour le coup c’est une réussite.

Début du livre « Un froid glacial lui parcourait le corps. Il était allongé, nu, sur une mosaïque de carrelage vert et blanc. Un filet de sang coulait le long de sa tempe gauche. Où suis-je ? Une petite voix dans sa tête se battait pour recoller les morceaux. »


Extrait « - Cette gamine mérite la lumière de la vérité, et vous êtes peut-être celui qui pourra la lui porter, dit-il en plongeant ses yeux translucides dans les siens. C’est une lourde responsabilité, monsieur Auberson…

Joshua sentit un frisson lui parcourir le corps. Pourquoi lui, Joshua Auberson, simple lieutenant de police, devenait-il le dépositaire de tant de mystères ? »


Extrait « Pour le reste, il était Joshua Auberson, un trentenaire normal et sans histoires. Un mec un peu largué, mais finalement pas trop mal dans ses baskets. Stephen King – dont ilavait dévoré tous les romans – disait qu’à vingt ans on croyait connaître la route, à vingt-cinq ans on soupçonnait qu’on tenait la carte à l’envers et à trente on en avait la certitude… Eh bien c’était tout à fait ça, surtout depuis son séjour sous trois tonnes de neige. »

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