📙 [Chronique] Celle qui pleurait sous l’eau
De Niko Tackian aux éditions Livre de Poche, 2020
🔥🔥🔥🔥
C’est toujours un véritable plaisir de retrouver Niko Tackian, chaque été, pour passer à coup sûr, un très bon moment. Et ce nouvel opus dédié à Tomar Khan ne déroge pas à cette tradition à laquelle je tiens depuis déjà quelques années. Moins de 300 pages et pourtant l’aventure reste complète autant dans le style que dans le fond. Lire Niko Tackian, c’est lire du « concentré », du 100% sans fioritures, lire des pages denses et fortes car au-delà de l’enquête, il y a aussi quelques leçons de vie. Vivement l’été prochain, ou peut-être avant !
Clara s’est suicidée dans une piscine parisienne, enfin, tout porte à le croire, même Tomar Khan en est convaincu. De toute façon, il a la tête ailleurs, car la nouvelle procureur de la République semble vouloir rouvrir un dossier très compliqué le concernant, une affaire dans laquelle un policier enquêtant sur lui a été mystérieusement assassiné. De son côté, son adjointe, Rhonda, ne lâche pas la pauvre Clara, ses propres clignotants lui indiquant que ce soi-disant suicide cache quelque chose de plus sombre.
Au-delà de son style direct et percutant, Niko Tackian développe aussi à travers ce livre des éléments de réflexion sur la condition des femmes et sur le harcèlement psychologique, souvent difficile à prouver et forcément à condamner. Des thèmes sociaux qui s’intègrent dans une atmosphère sombre qui nous force à réfléchir sur la nature humaine. Merci à Niko Tackian pour ce thriller qui recèle tous les ressorts d’une intrigue bien construite et nous interroge sur les souffrances humaines.
❓Connaissez-vous le rapport entre Niko Tackian et la série TV Alex Hugo ?
Début du livre « La nuit était chaude et aussi étouffante qu’un four. Mais Laurence et Sacha s’en foutaient bien. Ils avaient tout juste dix-sept ans, des rêves plein le crâne et l’envie de s’envoyer en l’air. »
Extrait « Momo arrivait à la fin de la pipe, le moment où il fallait tirer comme un fou sur les petits restes au risque de se brûler les poumons. Encore un bout allez… encore un petit jusqu’à la crise cardiaque et peut-être qu’au final ça serait pas pire. »
Extrait « Et il sortit de la pièce les épaules basses et le crâne dans le coton. Une brèche venait de s’ouvrir sous ses pieds et il n’était plus qu’à quelques centimètres de sombrer dans l’abîme. »
Comentarios