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📙 [Chronique] Conan – Les clous rouges

De Robert E. Howard, aux éditions Livre de Poche, 1936


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Les années passent et j’ai toujours autant de plaisir à lire, découvrir ou relire les récits écrits par Robert E. Howard, des aventures d’un des personnages les plus connus de l’Heroic Fantasy. Howard multiplie les mondes, les personnages, les situations avec une imagination sans limite, sauf celles définies par les frontières d’un monde extrêmement bien détaillé et les valeurs de Conan, barbare de Cimmerie. Les clichés sont légions et les combats violents, mais le texte est régulièrement semé de passages qui pourraient être qualifiés de poétiques. Un très bon moment de lecture et malheureusement trop court.

 

Immédiatement emporté par ces cinq récits dans lesquels Conan parcourt son monde en quête d’aventures et de richesse. L’écriture d’Howard et son sens de la narration nous font ressentir les bords de mer et les jungles oppressantes, les cités perdues et les peuples cruels, les monstres horribles et les plus belles femmes, la loyauté et les trahisons. Pourtant, même si cela semble un kitch, manichéen ou rempli de clichés, le plaisir est à chaque foi renouvelé. Les cinq récits Les dents de Gwahlur, Au-delà de la rivière noire, Le maraudeur noir, Les mangeurs d’hommes de Zamboula et Les clous rouges vous emportent tout simplement !

 

Après avoir lu ce dernier opus, il me reste à découvrir d’autres héros d’Howard, tels que Solomon Kane, Kull. Cette lecture m’a aussi donné envie de revoir le premier film de Conan le Barbare avec Arnold Schwarzenegger, une réalisation qui m’avait laissé un bon souvenir, …. Bon j’étais ado !

 

❓Vous êtes plutôt Fantasy des années 30 ou d’aujourd’hui ?

 




Début du livre « Les falaises se dressaient abruptement au-dessus de la jungle, formant une série d’imposants remparts de pierre que le soleil levant teintait de reflets bleu jade et rouge sombre, puis s’incurvaient au loin vers l’est et l’ouest, par-dessus l’océan émeraude des frondaisons et des feuilles ondoyantes. »

 

Extrait « La civilisation s’arrêtait au fort. Ce n’était pas là un vain mot. Fort Tuscelan était véritablement le dernier avant-poste du monde civilisé ; il marquait la plus lointaine poussée vers l’ouest des races hyboriennes conquérantes. Sur la berge opposée s’étendait le domaine des êtres primitifs, vivant dans les bois noyés d’ombres, dans leurs huttes de chaume aux parois desquelles étaient suspendus des crânes humains grimaçants, et à l’abri de leurs murs d’enceinte de boue séchée à l’intérieur desquels vacillaient leurs feux et grondaient leurs tambours, où des lances étaient affûtées par des guerriers taciturnes à la peau foncée, à la chevelure noire et ébouriffée, et aux yeux de serpent. »

                                                    

Extrait « - Je suis allé bien loin… plus loin que n’importe quel homme de ma race. J’ai vu toutes les grandes villes des Hyboriens, des Shémites, des Stygiens et des Hyrkaniens. Je me suis aventuré dans des pays inconnus au sud des royaumes noirs du Kush et à l’est de la mer Vilayet. J’ai été capitaine de mercenaires, corsaire, kozak, vagabond sans le sou, général…Diable, j’ai tout été dans ma vie, excepté roi, et je le deviendrai peut-être un jour avant de mourir. »

 

Extrait « Belesa n’avait pas peur de lui ; elle ne s’était jamais sentie autant en sécurité depuis le jour où elle avait débarqué sur cette côte sauvage. Il n’était pas comme les flibustiers, des hommes civilisés qui avaient rejeté tous les principes élémentaires de l’honneur et vivaient sans foi ni loi. Conan suivait le code de son peuple, un code barbare et sanglant, mais qui comportait son propre sens de l’honneur. »

 

Extrait « Sa voix avait diminué jusqu’à être un murmure semblable aux ondes qui rident la surface d’un cours d’eau dans les ténèbres d’une nuit étoilée. Elle se colla contre le prince et étendit ses longs doigts sur la poitrine géante. Les yeux de ce dernier devinrent vitreux et ses grandes mains retombèrent mollement le long de son corps.

Avec un sourire de malice cruelle, Tascela leva le flacon et porta aux lèvres d’Olmec.

-          Bois !

Ce dernier obéit machinalement. »

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