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[Chronique] Corto Maltese en Sibérie

Adaptation et Dessin: Hugo Pratt


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Grand fan d’Hugo Pratt et de Corto Maltese en particulier, je dois vous avouer que ce n’est pas le tome qui m’a le plus enthousiasmé. J’ai apprécié la force poétique qui anime en général les œuvres de la série. Mais, j’ai aussi été perdu dans les intrigues politiques et militaires d’une période historique que je connais que très peu. Pourtant, c’est avec beaucoup de talent qu’Hugo Pratt mêle les faits historiques et la fiction à travers un dessin subtil qui laisse de l’espace à imaginer pour le lecteur.  Je pense qu’il sera nécessaire que je le relise car une lecture c’est aussi une rencontre, à un moment, entre une œuvre et un lecteur.

 

Dans Corto Maltese en Sibérie, notre marin intrépide et romantique est impliqué dans la guerre civile bolchévique. Autant manipulateur que manipulé, il tente de s’emparer d’un trésor. Il devra s’adapter à des situations parfois tragiques dans un contexte politique extrêmement complexe. Hugo Pratt fait encore preuve d’un fascinante finesse dans le trait, d’un scénario très riche, avec toujours autant de poésie.

 

Extrait « - Chère Marina, as-tu fait bon voyage ?

-          Sergheï Séménov, mon ami, j’ai très bien voyagé à travers toute la Mandchourie. Les Chinois et Japonais t’aiment beaucoup…

-          Ils ne m’aiment pas… Ils m’utilisent. Ma chère… Ils m’utilisent tout simplement… Mais, présente-moi tes amis.

-          Le commandant Corto Maltese et le Major Tippit, de l’Air Force américaine.

-          Corto Maltese. Votre tête me dit quelque chose. Je dois l’avoir déjà vu quelque part.

-          Je vous assure que c’est impossible. Ma tête n’a jamais changé de place… Elle est toujours restée avec moi. »



Extrait « Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers picoté par les blés, fouler l’herbe menue ; rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien ; mais l’amour infini me montera dans l’âme, et j’irai loin, bien loin comme un bohémien, par la nature, heureux comme avec une femme.

-          A quoi penses-tu, Corto ?

-          A Arthur Rimbaud, un poète français. Et dans ces moments, je ne pense à rien d’autre. »

 














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