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📙 [Chronique] Délivrance

De Jussi Adler Olsen, aux éditions Le Livre de Poche, 2009


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[Coup de cœur] Ce troisième opus du Département V de la police de Copenhague a tenu toutes ses promesses. Déjà bien enthousiasmé par cette improbable équipe d’enquêteurs, l’inspecteur Carl Morck, son assistant syrien Assad et la délirante secrétaire Rose, le plaisir a été au rendez-vous. Ils s’attaquent donc à un nouveau « cold case » dans un roman extrêmement bien construit, dont les plus de 700 pages se dévorent avec beaucoup d’appétit. Jussi Adler Olsen tient le lecteur en haleine avec intelligence et un sens inouïe du récit, qui oscille entre frissons et humour. La grande classe.


L’histoire commence par une bouteille jetée à la mer, emportée par les flots et récupérée sur les côtes d’Écosse. Plusieurs années plus tard, l’appel au secours écrit en Danois, parvient dans les locaux du Département V, celui des dossiers non élucidés. Il reste, tout de même, à déchiffrer ce message bien effacé par le temps, découvrir qui a lancé ce SOS, et de quel endroit a été lancée cette bouteille. L’équipe se lance alors dans cette enquête, aussi mystérieuse que dangereuse, au fur et à mesure que les éléments apparaissent.


L’auteur, par contre, nous laisse sur notre fin avec ses deux acolytes. La mystérieuse Rose dont on apprend un peu la vie mais aussi des interrogations et Assad, qui montre aussi un autre visage. Quant à la vie de Carl Morck, elle aussi très compliquée avec le retour d’un ex petite amie. Jussi Adler Olsen propose donc de nouveaux questionnements qui lui permettent de nous tenir en haleine jusqu’à la suite, Dossier 64. Vous comprenez bien que je vais céder à la tentation.


Début du livre « Il y avait maintenant trois jours qu’ils étaient là et leurs vêtements étaient imprégnés d’une odeur de goudron et d’algues. Sous le plancher du hangar à bateaux, une substance épaisse faite de glace à demi fondue clapotait doucement contre les pilotis, et leur rappelait des jours plus heureux. »


Extrait « Carl vit soudain où il voulait en venir. Entre tous, il avait fallu que ce soit lui qui voie le problème en premier. Lui qui ne vivait dans ce pays que depuis quelques années. Incroyable.

Les trois mots qu’Assad venait tout juste de comprendre étaient écrits de manière quasiment phonétique : févrié, pré, arré…

Celui qui avait envoyé ce message n’avait pas d’orthographe. »

Extrait « Les sourcils du médecin de garde penché au-dessus de son lit, où on l’avait apparemment recouché, exprimaient clairement qu’on lui avait fait perdre son temps. Le diagnostic tenait en un seul mot : surmenage.

Surmenage ! un concept intéressant que le généraliste étaya en lui servant quelques lieux communs sur le stress et en lui administrant une série de médicaments qui envoyèrent Carl au pays des rêves jusqu’à une heure avancée qui lui fit rater la messe. »


Extrait « Et maintenant, il laissait entrer en lui les mots de son fils mort. Et ces mots lui brisaient le cœur dans toute leur maladresse. Soudain, il fit un pas en arrière et vint s’appuyer contre le mur du couloir. Si le mur n’avait pas été là, il se serait écroulé. Car il venait d’entendre résonner la prière se son fils plus fort que les trompettes de Jéricho. Et lui, son propre père, n’avait pas été capable de l’aider. »

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