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📙 [Chronique] Et avec votre esprit

De Alexis Laipsker, aux éditions Pocket, 2020


Roman policier


🔥 🔥 🔥🔥


Découverte de cet auteur à travers Instagram, et je ne suis pas déçu. Un polar bien construit, sans artifice et sans morts inutiles bien que le premier crime soit particulièrement sanglant. On y retrouve les codes d’une enquête de flics, de plusieurs flics même, dont les liens se recoupent peu à peu pour former l’intrigue principale. Alexis Laipsker sait tenir le lecteur en haleine du début à la fin par une montée en pression progressive et bon sens de la narration. J’ai beaucoup apprécié le flic de la DGSI, avec son recours quasi inconscient aux probabilités. Un polar efficace.

 

Tout commence par un sordide événement, un des plus grands scientifiques français a été retrouvé assassiné dans son laboratoire. Mais cet événement, déjà remarquable par lui-même est aussi singulier par l’atrocité du mode opératoire. En effet, les flics constatent que son cerveau a été volé. A partir de ce constat, toutes les hypothèses sont étudiées, psychopathe, vengeance, secte… surtout que quelques jours plus tard, un autre génie de la physique disparait.

 

En résumé, une belle rencontre pour l’amateur de polar français que je suis. Il complète sans rougir Tackian, Thilliez, Norek ou Minier sur ma bibliothèque. Les codes sont simples et percutants, peut-être un peu trop classiques, mais je chipote car l’alchimie prend bien. Rendez-vous pour une prochaine lecture.

 

❓Connaisse-vous cet écrivain, votre avis ?



Début du livre « Curieusement, ce fut moins la douleur que l’étonnement qui frappa le professeur Toussant lorsqu’il reçut le premier coup. Terrassé par cet objet métallique qui avait ouvert ses chairs et fracassé son crâne, il s’effondra sur le carrelage froid du laboratoire de la faculté de chimie. Comme un dernier sarcasme du destin, alors qu’il ne lui restait que quelques instants à vivre, sa chute lui sembla durer une éternité. »

 

Extrait « Il lui avait fallu prévenir l’institut médico-légal de sa venue tardive, tout expliquer au médecin d’astreint, lui faire ouvrir le grand tiroir mural contenant le corps, réprimer un haut-le-cœur et, cerise sur la gâteau, saisir le doigt du défunt pour le placer sur le capteur biométrique du téléphone. Il avait ensuite lancé une application qui empêchait le portable de se verrouiller afin d’éviter de devoir retourner à la morgue. »

                                                    

Extrait « Philippe prit une profonde inspiration. En contemplant le plafond, il réfléchit à la meilleure façon de répondre.

-          Imaginons… imaginons que l’on remplace tes savants par… Van Gogh, Jimi Hendrix, Roger Federer et Victor Hugo. Bon. Tu les mets dans la même pièce, je suis sûr qu’ils vont avoir plein de trucs à se raconter, ça va être passionnant, mais tu vas en tirer quoi ? Sur quoi les faire bosser ? Qu’est-ce qu’il va sortir de concret ?

-          Je vois ce que tu veux dire. »


Extrait « Puis, laissant ses yeux se promener sur les étagères, elle poursuivit :

-          Tu as des goûts très éclectiques !

-          Quand j’étais étudiant, avant de jouer au poker, je n’avais pas une thune. Mais j’aimais lire. Alors, j’allais chez Gibert, aux puces ou dans les vide-greniers, et j’achetais des livres d’occasion. Je prenais ce que je trouvais. Des manuels d’histoire, des romans, des biographies, un peu de tout ! »

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