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📙 [Chronique] Il était deux fois

De Franck Thilliez, aux éditions Fleuve Noir, 2020


Roman policier / Thriller


🔥 🔥 🔥🔥🔥


Franck Thilliez est un sacré manipulateur, même si on peut lire ce livre indépendamment du Manuscrit inachevé, il est certes mieux de l’avoir lu. Pour ma part, je l’ai lu l’été dernier, avec beaucoup de plaisir, et donc cette suite, qui n’en est pas une, m’a aussi enthousiasmé. En effet, Franck Thilliez y met tout son talent dans une intrigue incroyablement bien ficelée. Il y ajoute deux enquêtes concomitantes, une officielle et l’autre officieuse, pour varier les plaisirs. Enfin, il saupoudre le tout d’une amnésie bien ciblée d’un des protagonistes. Saurais-je un jour, à quoi fut due cette amnésie, je poserai la question à l’auteur si je le rencontre. Un polar implacablement percutant.


Ce sont des chocs contre sa fenêtre qui réveillent Gabriel dans sa chambre de l’hôtel de la Falaise. En sortant, il s’aperçoit avec horreur que ce sont des oiseaux morts qui tombent par centaines. Pourtant, il n’est pas au bout de ce film d’horreur quand il choqué par son visage vieilli d’une dizaine d’année. Après s’être couché dans la chambre dans la chambre n°29 en 2008, il se retrouve dans la chambre n°7 en 2020. Cela fait donc maintenant 12 ans que sa fille Julie a disparu.


Désormais, il me tarde de lire le troisième opus de cette série « Labyrinthe », pour avoir une vision générale de la volonté de l’auteur. Ce roman extrêmement noir, nous fait plonger dans une certaine folie humaine incroyablement crédible et donc effrayante. Franck Thilliez et son complice Niko Tackian, cosignent les scénarii de la série Alex Hugo, que j’apprécie beaucoup. Le polar français se porte bien et tant mieux !


Pour ceux qui ont lu le livre avez-vous résolu la dernière énigme posée par Franck Thilliez à la fin du livre ?


Début du livre « L’hôtel de la Falaise se nichait à l’endroit où la vallée de l’Arve se rétrécissait en un entonnoir de roche, à trois kilomètres à l’est de Sagas. A l’arrière de l’établissement de quarante-six chambres se dressait une paroi calcaire de cent dix mètres qui, même en plein été, était aux rois quarts dans l’ombre, barrée d’une végétation chétive, occultée du soleil par les pointes grises et blanches des Alpes de Savoie. »


Extrait « Avançant avec prudence, Gabriel longea la coursive qui dominait l’ensemble des génératrices, sous les entrelacs de poutrelles et la charpente métallique du toit. A travers les longues vitres, il percevait les eaux noires du lac glaciaire, bordées par la route. Leur agresseur avait eu tout le temps de préparer son embuscade.

Son regard buta alors sur la phrase peinte en rouge, sur le mur à sa droite, entre deux colonnes de béton :

JE SAIS Où ELLE EST »

Extrait « Gabriel observa les sommets qui découpaient le ciel à coups de ciseaux, au son de la mélodie des « Portes du pénitencier » que diffusait l’autoradio.

- Johnny, mort. Quelle tristesse. Quand je pense que j’ai dû encaisser le choc une première fois, et je réapprends la nouvelle trois ans après. »


Extrait « Un anneau d’acier était incrusté dans l’épaisseur du parquet. Gabriel eut le sentiment d’un aboutissement, d’une quête désespérée dont le dénouement douloureux e rapprochait enfin. Il leva le cercle métallique, et l’haleine des ténèbres lui arriva en pleine figure. »

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