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📙 [Chronique] L’homme de Lewis

De Peter May, aux éditions Babel, 2011


Roman policier


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[Coup de cœur] Deuxième tome de cette trilogie écossaise et toujours un même plaisir de lecture. Peter May nous entraine dans les tourbières et quelques 50 ans en arrière pour explorer l’âme humaine et les allers-retours de vengeance sans fin. Par ailleurs, le passé ne se révèle pas aussi facilement que l’on pourrait le croire, surtout quand on essaie de le cacher et que la mémoire s’évapore au fil des jours. Pourtant, on en vient à vouloir visiter cette Ecosse profonde empreinte de mystères et traditions encore vivaces.

 

Un jeune homme est retrouvé mort dans la tourbière, pourtant il n’est pas si jeune que ça puisque son décès est estimé à une cinquantaine d’année. La tourbe a cette faculté de conservé les corps intacts de toute décomposition. Fin Macleod, a démissionné de la police et revient sur son île pour rénover la maison de ses parents. Cependant, ce nouveau cadavre l’atteint par la bande, en effet, il semble être de la famille de son amour de jeunesse. Et le seul qui puisse éclaircir ce mystère est désormais atteint de la maladie d’Alzheimer.

 

Ce que j’apprécie chez Peter May c’est son talent à créer une atmosphère assez sombre et oppressante. Son écriture nous plonge dans les paysages sauvages des Hébrides, mais elle mélange surtout enquête criminelle et introspection psychologique. Ces différents éléments en font un plus un roman noir qu’un polar. Vivement le troisième et dernier tome.

 

❓Connaissez-vous l’Écosse ?



Début du livre « De loin, Gunn vit les véhicules garés sur le bord de la route. Le ciel, bleu sombre, menaçant et torturé, se déroulait, ininterrompu, au-dessus de l’océan. Sur le pare-brise, les balais des essuie-glaces étalèrent les premières gouttes de pluie. »

 



Extrait « On passe toujours par un moment de silence intérieur lorsque l’on a été en présence de la mort. Comme un rappel de notre destin commun. »

 

Extrait « Fin soupira. « La plupart des gens passent leur vie sans jamais savoir ce qui se cache sous les pierres sur lesquelles ils marchent. Les flics passent la leur à soulever ces pierres et à affronter ce qu’ils y trouvent. » Il finit sa bière. « J’en avais marre de vivre au milieu des ombres, Fionnlagh. Quand tu ne côtoies plus que le pire côté de la nature humaine, tu commences à découvrir ta part d’ombre. Et ça fout la trouille. » »

 

Extrait « Il ne savait pas si l’Église avait gardé une trace de ces pauvres gosses qu’elle retirait des foyers pour les envoyer sur les îles. Il n’y avait aucune garantie que les autorités locales aient davantage envie d’en parler. Cela s’était passé il y a si longtemps. Et qui, à l’époque, s’était préoccupé de ces rebuts issus de familles éclatées, ou de ces orphelins sans famille pour faire valoir leurs droits ? Fin était submergé par la honte que de telles choses aient pu être perpétrées par ses compatriotes. »

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