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📙 [Chronique] L’homme sans visage – Chroniques de Durdane 1

De Jack Vance, aux éditions Pocket, 1971

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Je retrouve Jack Vance et sa folie. Chaque monde inventé est une « symphonie » de peuples, de faune et de flore, de mythes, de rites, de légendes avec des descriptions quasi encyclopédiques. La planète Durdane n’y échappe pas, Jack Vance situe sa première chronique dans le pays de Shant et ses cantons gouvernés par l’homme sans visage. Cette planète oubliée des humains et de leurs livres d’histoire a évolué de façon étrange et l’auteur sait nous entraîner dans son délire.


Dans le pays de Shant, les habitants ont le cou pris dans un « torque » qui permet à l’homme sans visage d’avoir droit de vie ou de mort sur son peuple. En effet, il peut déclencher à distance une explosion du collier qui entraîne la décapitation de l’individu. Le jeune Gastel Etzwane, a beaucoup de mal à accepter cet état de fait et souhaite rencontrer l’homme sans visage afin de lui exposer ce qu’il pense être une injustice. En devenant un hors-la-loi, il va s’exposer à de nombreux dangers dans sa quête.


En achetant les trois tomes des chroniques de Durdane, je pense avoir fait un bon choix. Malgré quelques critiques possibles sur la narration elle-même et quelques incohérences, Jack Vance offre toujours des voyages totalement dépaysant. C’est le récit picaresque porté dans un autre temps et dans une autre galaxie, dans lequel le héros, souvent au bas de l’échelle, affronte milles aventures pour atteindre son but, un régal.


Début du livre « Mur avait neuf ans quand il entendit dans le cottage d’accueil de sa mère un visiteur jurer jovialement « Par l’Homme Sans Visage ». Plus tard, après son départ, Mur posa une question à sa mère : « Est-ce que l’Homme Sans Visage existe vraiment ?

- Oui certes, il existe », répondit Eathre. »



Extrait « Etzwane écoutait dans l’émerveillement. La musique était remarquable, jouée avec une conviction majestueuse et une totale absence d’effort. L’air presque détaché, le druithine parlait d’événements à briser le cœur ; d’océans dorés et d’îles inaccessibles ; il contait la douce futilité de la vie, puis, dans un double battement inattendu, le coude sur la plaque de frottement, il apportait des solutions à tous les mystères apparents. »


Extrait « Garwiy n’avait jamais retrouvé sa splendeur du temps des Pandamon, mais on la considérait néanmoins comme la première merveille de Durdane. Elle avait des tours de verre bleu, des clochers de verre pourpre, des dômes de verre vert, des prismes et des colonnes, des murs de verre transparent qui scintillaient à la lumière solaire. La nuit, la ville était éclairée par des lampadaires de couleur : des ampoules vertes derrière des verres bleus et violets, des ampoules roses derrière du verre bleu. »


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