📙 [Chronique] La saga du soleil noir 1 – Le triomphe des ténèbres
De Giacometti & Ravenne, aux éditions Livre de Poche, 2018
Thriller / ésotérisme
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Le premier Giacometti & Ravenne que je lis, et j’avoue que je ne suis pas déçu par ce tome 1 de la saga du soleil noir. En fait, leur style est extrêmement plaisant et addictif. Attiré depuis longtemps par le catharisme et l’ésotérisme, je retrouve dans leurs pages ces mystères qui entourent les citadelles du vertige dans l’Aude et l’Ariège. Les auteurs complètent aussi ce roman de compléments d’information autour des thèmes et des personnages qu’ils évoquent. Donc un excellent un moment de lecture.
Tout commence comme dans un Indiana Jones, des archéologues nazis sont à la recherche d’une relique sacrée au Tibet. Au cœur de l’Himalaya, la découverte d’une svastika aux terribles pouvoirs permettra au 3ème Reich de régner sur le monde pendant un millier d’années. Un livre secret permet de trouver les trois autres croix gammées, malheureusement ce livre est aux mains des Allemands. A Londres un chef des services secrets anglais tente de convaincre Churchill que les SS sont lancés dans une quête ésotérique qui doit les rendre invincibles. Mais l’imperturbable premier ministre est inflexible.
C’est donc une belle découverte porté par un principe de narration très addictif mais aussi soutenu par des recherches poussées en matière historique ou ésotérique. Fan de films d’aventures, j’y retrouve tous les mécanismes qui font vibrer les hormones du bonheur, actions, mystères, énigmes, personnages hors du commun, et un peu de romantisme. Un cocktail que les auteurs maitrisent à merveille, je vais donc malheureusement remplir ma PAL déjà très fournie par un ouvrage de plus.
❓Etes-vous attiré par l’ésotérisme ?
Début du livre « Berlin
9 novembre 1938
Le poêle à charbon diffusait une épaisse chaleur dans la semi-pénombre. Debout devant les hautes fenêtres aux encadrements de bois lustré, le professeur Otto Neumann contemplait la ville illuminée. Sa ville. Il l’aimait passionnément et pourtant c’était la dernière soirée qu’il y passerait.
Sa dernière nuit en Allemagne. »
Extrait « - Vous cherchez dans vos souvenirs ? Alors je vais vous rafraichir la mémoire. Durant cette nuit, vous avez, avec treize autres pillards, attaqué et dépouillé le monastère de Montserrat. Ah, j’oubliais, vous avez aussi tué un homme.
Par habitude, Tieros savait que quand on accusait un suspect de meurtre, il protestait aussitôt, mais le Français ne réagit pas, comme s’il était indifférent à ce qu’il pouvait se passer.
- Très exactement, vous l’avez crucifié et il n’a pas survécu. Donc, viol d’un lieu saint, vol d’objets sacrés, meurtre d’un prêtre… »
Extrait « - Faites très attention où vous mettez vos belles bottes, Frau von Essling. Le national-socialisme est une œuvre extraordinaire qui a transformé l’Allemagne. Une révolution dans l’histoire de l’humanité et j’en suis un des piliers. Comme le Führer, je le vois comme un astre éclatant qui doit irradier le monde, quitte à calciner ceux qui ne sont pas dignes de recevoir sa lumière. Mais certains se sont tournés vers une dimension encore plus radicale. Himmler avec ses damnés SS, ses moines-soldats fanatiques, en est l’incarnation parfaite. Il professe des doctrines étranges et absurdes. Et malheureusement son empire ne cesse de s’étendre.
La jeune femme haussa un fin sourcil.
- Et donc ?
- Si la SS est une galaxie, l’Ahnenerbe en est son soleil noir. »
Extrait « Certains officiers espagnols poussaient même la servilité ou l’admiration à exécuter le salut nazi auquel Weistort répondait d’une main négligente. A l’entrée de Gérone, on lui avait même tendu une photo d’Hitler, découpée dans un journal de propagande. Il avait dû la toucher comme une relique.
- L’Eglise catholique a trop d’influence dans ce pays, elle l’a condamné à la superstition, le fanatisme des imbéciles. Vous êtes croyant, Tristan ?
- Pas en ce moment.
Weistort éclata de rire. »
Extrait « Ce fut au moment d’entrer dans la salle de torture qu’il écrasa sa dent. Il sentit un liquide amer couler dans sa gorge et ferma les yeux.
Il adressa une prière silencieuse à Dieu. Il combattait pour les forces du bien. Cette opération foireuse, c’était pour une bonne cause. Le plus absurde, c’est qu’il mourrait sans savoir laquelle. »
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