📙 [Chronique] La saga du soleil noir 2 – La nuit du mal

De Giacometti & Ravenne, aux éditions Livre de Poche, 2019

Thriller / ésotérisme

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Tome 2 de La saga du soleil noir, dans lequel on retrouve les principaux acteurs, archéologues et militaires, dans la quête des reliques qui feront basculer l’issue de la seconde guerre mondiale, les fameuses swastikas. Giacometti et Ravenne mêlent avec beaucoup de talent, les faits historiques et l’ésotérisme. En cette fin d’année 1941, la guerre va connaître des tournants essentiels, et la victoire finale semble encore sourire aux forces de l’axe. Quant au texte, il est savamment écrit afin d’accrocher le lecteur à chaque fin de chapitre. Le problème, c’est qu’une fois terminé, la suite devient nécessaire.

Nous sommes en novembre 1941, Hitler et Mussolini règnent sur une Europe effondrée, la Russie subit une invasion dévastatrice, les Etats-Unis ne semblent vouloir entrer en guerre, seul le Royaume-Uni porte encore les espoirs des forces du bien. Pourtant une autre guerre, plus secrète se joue en coulisses. La possession de swastikas sacrées opposent les services secrets, car la réunion de ces reliques déterminera le vainqueur de la guerre. Les forces occultes convergent vers Venise, d’un côté les archéologues allemands, de l’autre Laure, résistante française et un certain Ian Fleming.

Le petit plus, c’est toujours beaucoup d’informations en fin de livre sur les faits historiques et comment distinguer le vrai du faux. A travers La nuit du mal, Giacometti et Ravenne explorent  des éléments sombres et peu connus de l'histoire avec une intrigue est bien ficelée, avec des rebondissements qui maintiennent en haleine. Les auteurs savent aussi mettre en place des personnages complexes et faire des clins d’œil comme celui à 007. Enfin, l’atmosphère est extrêmement bien peaufinée entre les décors mythiques et mystiques et l’ambiance sombre.

❓ Saviez-vous que Ian Fleming, créateur de James Bond, avait été officier du renseignement naval pendant la guerre ?

Début du livre « La ligne d’horizon s’estompait dans un ciel couleur de plomb. Un rideau de pluie s’abattait sur la mer argentée. Le bulletin météo de l’amirauté ne s’était pas trompé, le mauvais temps surgissait toujours du sud-ouest. De France. Il n’était que trois heures de l’après-midi, mais la capitainerie du port avait allumé les fanaux de sécurité. Le vent, pour l’instant léger, allait gagner en vigueur. »

Extrait « Pour la troisième fois, il venait de demander son chemin, ne tombant que sur des étrangers dont l’autrichien balbutiant ne servait qu’à l’égarer. Quoique né en Autriche, Adolf détestait l’Empire. Cette mosaïque de pays, de langues et de cultures différentes le révulsait profondément. Pour lui, une nation se devait d’être unie et cohérente exactement comme l’Allemagne, la grande et superbe voisine dont il avait fait son modèle politique. »

Extrait « Le diagnostic était tombé. Cécité totale. Le médecin lui avait recommandé de prier Dieu pour qu’il retrouve la vue. Hitler se méfiait de Dieu, autant qu’il resterait aveugle à jamais.

-          Allez, nous rentrons. Prenez garde en vous retournant.

-          Les journaux sont arrivés ? demanda Adolf. J’aurais besoin qu’on me les lise, au moins les titres.

-          Les journaux ? Ah non. De toute façon ce ne sont que des mauvaises nouvelles.

-          Lesquelles ?

-          L’Allemagne est vaincue. Elle a demandé l’armistice. »

Extrait « - On dit que Mussolini n’aime pas Venise, remarqua Hitler. Ça ne m’étonne pas, c’est un paysan de la Romagne, il est incapable d’appréhender toute cette beauté.

-          Absolument, mon Führer, acquiesça Himmler.

-          D’ailleurs Venise n’a rien à voir avec l’Italie. Quoi de commun entre un sang mêlé de Napolitain et les habitants qui ont bâti cette ville de marbre sur l’eau ?

-          Rien. Je suis d’ailleurs certain que Venise a été édifiée par des peuples issus de Germanie, renchérit Heinrich. Dès notre retour je le ferai démontrer par nos meilleurs chercheurs de l’Ahnenerbe. »