📙 [Chronique] La saga du soleil noir 3 – La relique du chaos
- jmgruissan
- 17 juil.
- 3 min de lecture
De Giacometti / Ravenne, aux éditions Livre de Poche, 2020
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Tome 3 de La saga du soleil noir, dans lequel on retrouve les principaux acteurs, Laure et Tristan, archéologues et militaires, dans la quête des reliques qui devraient faire basculer l’issue de la seconde guerre mondiale, les fameuses swastikas. Une est aux mains des Allemands, une dans le camp des Alliés, la troisième perdue dans la lagune de Venise. Il faut trouver absolument la dernière. Giacometti et Ravenne mêlent avec beaucoup de talent, les faits historiques et l’ésotérisme. Les forces de l’axe s’enfoncent en URSS causant des pertes incalculables. Pourtant les Alliés essaient de trouver de nouvelles solutions pour gagner cette guerre contre le mal. Quant au texte, il est savamment écrit afin d’accrocher le lecteur à chaque fin de chapitre. Le problème, c’est qu’une fois terminé, la suite devient nécessaire.
En juillet 1942, en pleine Seconde Guerre mondiale, l'Europe semble être à un tournant : l'Angleterre a repoussé l'invasion allemande, mais la Russie de Staline vacille sous les assauts des armées du Reich. Du côté occulte, Tristan Marcas, agent double, est chargé de retrouver le trésor des Romanov, qui renfermerait une relique, la quatrième swastika. Sa mission le conduit à Londres dans les ruines d’une partie du British Museum. Erika, l’archéologue allemande semble penser qu’il a délibérément tiré sur elle à Venise, et Laure, jeune résistante française, n’a plus de nouvelles de lui. Dans cette quête au cœur du mal et des maléfices, il croisera les plus grands assassins du siècle dernier.
Giacometti et Ravenne, les auteurs, nous entraînent dans une aventure effrénée, dans laquelle l’ésotérisme semble recouvrir les faits politiques et militaires. Les principaux maîtres de guerre font appel aux forces occultes pour faire pencher l’issue de la guerre. Avec une écriture bien documentée et un style addictif, ils prennent le lecteur en otage. Un otage qui tombe rapidement dans le syndrome de Stockholm.
❓ Le côté mystique de la seconde guerre mondiale vous intéresse-t-il ?

Début du livre « C’était une douce nuit de juillet. Une nuit à boire et rire loin des isbas et à s’endormir à la belle étoile sans risquer une pneumonie. Une parenthèse enchantée, rare comme les années de récoltes abondantes. Ici, aux marches des monts de l’Oural, à la frontière entre l’Europe et l’Asie, l’été dure le temps d’un battement de paupières avant de se pétrifier dans une interminable glace. »

Extrait « Visiblement, les pierres étaient les premières pages de l’humanité. Depuis la nuit des temps, dès que les hommes avaient croisé un morceau de pierre, ils avaient gravé pour la postérité aussi bien le nom des dieux que leurs propres initiales. Quant aux épigraphistes, ils s’en donnaient à cœur joie, relevant la moindre inscription et s’adonnant au plaisir infini de tenter de les interpréter. »
Extrait « Bien loin de la propagande hitlérienne qui présentait la capitale de l’Angleterre comme une ville anéantie, au milieu des gravats, des habitants affamés disputaient leur nourriture aux rats, Londres semblait s’être désormais relevé de ses ruines. Partout des soldats en uniforme, des civils pressés, des working girls submergeaient les trottoirs dans une frénésie d’activité qui contrastait avec le Paris occupé que venait de quitter Tristan. »
Extrait « Le musée semblait désert. Sans doute personne n’avait pensé qu’on puisse s’enfermer dans le British, ou alors quelqu’un avait éclaté de rire dans un bureau quand on avait émis cette hypothèse. Souvent, la faille qui permet de résoudre un problème se trouve dans les évidences d’autrui. »
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