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📙 [Chronique] La tragédie de l’orque – La trilogie baryonique 1

De Pierre Raufast, aux éditions Aux Forges de Vulcain, 2023

Science-fiction


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C’est avec plaisir que je retrouve Pierre Raufast dans un nouveau genre, la Science-Fiction. Pour moi, qui suis fan de SF, cette intrusion est une réussite. Du « space opera », de la science, des voyages interstellaires, des découvertes et des enjeux économiques, environnementaux et stratégiques sous fond de conflits d’intérêts. Malgré ce, Pierre Raufast propose des personnages accessibles, attachants et humains, pas d’incroyables héros, mais des femmes et hommes avec leurs qualités et leurs faiblesses. C’est la force de ses romans et les clins d’œil réguliers aux livres précédents, il est bon de savoir que l’on joue toujours au Capateros dans le futur et surtout à sa variante chilienne.


Comme on peut s’y attendre, une catastrophe climatique a eu lieu et une bonne partie de l’humanité a malheureusement disparue. De grandes migrations s’en sont suivies et en 2173, l’homme parcourt l’univers à la recherche de l’antimatière décrite comme la grande solution pour relancer le progrès scientifique. De petits équipages, les mineurs, forent l’espace à bord de vaisseaux ronds nommés Orcas. Les accidents sont quasi inexistants, pourtant l’orca-7131 commandé par Sara va connaitre une avarie qui entrainera bien des bouleversements.


A la fin de ce tome, tellement de mystérieuses portes se sont ouvertes que l’on a qu’une seule envie c’est de connaître la suite. L’ensemble des personnages principaux offre un panel des forces en présence, les scientifiques, les humanistes, les anti-progressistes, les forces économiques et territoriales ; celles-ci malmènent les sentiments humains et les premières batailles sont livrées. C’est ce combat qui est intéressant, qu’il soit en 2173, en 2023, ou en l’an 1000.


❓Quelle est votre relation avec la SF ?


Début du livre « ORCA-7013, MARS 2173

UN MOIS AVANT L’ACCIDENT

« Voilà, Tom, nous tenons le record de la bière décapsulée la plus loin de la Terre. Cinquante millions d’années-lumière et des brouettes, rien qu’avec un seul forage. Personne n’est jamais allé aussi loin. C’est un joli lot de consolation. » »


Extrait « - Il faut s’éloigner de la Terre, berceau de l’humanité, pour retrouver un semblant d’humanité ; pour penser par nous-mêmes, nous affranchir de tous ces Experts artificiels et tous les algorithmes qui nous disent à longueur de journée quoi faire, quoi dire et quoi penser. C’est pour ça que j’aime les voyages dans l’espace et le métier de mineuse. J’y trouve une forme de solitude apaisante. »

Extrait « Isaac Asimov est un écrivain classique du XXe siècle. Il a douze ans en 1932 quand le positron est découvert. C’est la toute première particule d’antimatière observée et cela marque les esprits de ce jeune passionné de sciences. Aussi, dans les romans d’anticipation qu’il écrira plus tard, il inventera le concept de cerveau positronique, imaginant que l’antimatière serait un composant crucial de l’intelligence des robots du futur. »


Extrait « Apaisé, Maximilien ferma les yeux et sourit en repensant à cette vérité admirable, lue dans l’encyclopédie du savoir minier du XVe siècle, le De Re Metallica : « L’or et l’argent, extrait à grand-peine de nos mines, ne sont pas fondamentalement utiles aux hommes, mais aux tragédies. » Les mineurs d’espace-temps n’échappaient pas à la règle. »

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