📙 [Chronique] Le fantôme du livre
D'Antoine Vétro, aux éditions TDO, 2022
C’est toujours un plaisir de retrouver l’écriture d’Antoine Vétro qui œuvre à faire vivre quelques personnages récurrents dans ce Gruissan qu’il aime tant. Entre thriller et fantastique, sa plume révèle les mystères qui entourent la création et l’appropriation d’un texte, car au-delà de ces fantômes qui hantent souvent nos lectures, les mots peuvent parfois blesser ou tuer aussi surement qu’une balle en plein cœur. Antoine Vétro matérialise ce funeste et sournois assassin, le contraint à un terrible contrat mais lui redonne aussi une âme, libératrice. Un nouveau roman sur ces terres audoises qui va bien plus loin qu’un simple polar.
En France, des électrocutions domestiques se multiplient. Les enquêteurs concluent, trop rapidement, à des accidents. Pourtant, les statistiques s’affolent, les indices sont troublants, les témoignages sont discordants et un présumé coupable crie son innocence. Il faudra toute la ténacité et feeling de Caroline Malpassé, lieutenant de police à Narbonne pour creuser l’enquête avec l’aide de ses copines de promotion. Va-t-elle croire à la piste surnaturelle de ces morts suspectes ?
En quatrième de couverture, Antoine Vétro prévient le lecteur, la douceur des garrigues méditerranéennes d’Occitanie pourrait bien cacher un écrivain diabolique, et ce livre va vous donner quelques sueurs froides. Chaque roman de l’auteur est une invitation à découvrir les lieux les plus extraordinaires de Gruissan, et ce petit territoire en possède de nombreux. Mais qu’en est-il d’un terrible assassin ? Heureusement, la réalité est toute autre, dans ce village de bord de mer, pas de terribles meurtriers, vous pouvez arpenter rues, sentiers et quais sans danger.
Début du livre « Il écrit :
Pas de chance, lecteur ! Ici commence le lieu où tes oripeaux et ton masque ne trompent que toi-même. Ici commence ton dernier présent. Celui dont tu n’as aucune conscience car chaque instant de ta vie fut dans l’avant et dans l’après »
Extrait « - Manigance de la Mort tapie dans chaque cerveau qui pousse les vivants à la poursuite vaine de toujours plus de nourriture, de sexe, d’argent, de pouvoir. Mécanisme infernal et suprême ruse du Mal car il vous berne en vous faisant croire aux actions violentes collectives, alors que seule la somme des éveils personnels peut sauver l’Humanité et lui éviter de disparaître de la surface de la Terre. »
Extrait « Le fantôme du livre
ALBA
Le livre dans la poche de son manteau, trempé le livre, mais pas trop, Caroline Malpassé rentre chez elle : mais qui donc m’a parlé d’une femme qui s’appelle Alba ? »
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