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📙 [Chronique] Le livre des Baltimore

De Joël Dicker, aux éditions De Fallois, 2015

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Comme à son habitude, Joël Dicker, utilise une technique savamment maîtrisée d’allers-retours entre le présent, le passé et le futur. Le lecteur en sait parfois un peu plus que les personnages et parfois un peu moins. C’est forcément assez addictif, même si l’histoire de trois générations de la famille Goldman ne m’a pas forcement emballé. Toutefois, c’est avec plaisir que l’on retrouve l’écrivain Marcus Goldman, le héros de l’Affaire Harry Quebert, dans ses jeunes années. On comprend sa construction d’auteur et les bonheurs mais aussi les drames qui ont marqué son enfance et forgé son caractère. A lire en bord de plage, comme on boit un cocktail estival.

Quand commence le récit, Marcus Goldman vit avec ses parents à Montclair, son enfance est heureuse pourtant il n’a d’yeux que pour la vie prospère de la famille de son cousin, les Goldman-de-Baltimore. D’ailleurs toutes les faits sont là, le luxe, des gens bienveillants et un cousin autant qu’un frère. Pourtant, ces apparences cachent les prémisses d’un drame qui va se jouer et bouleverser l’ensemble des Goldman. Marcus, rassemble alors tous ses souvenirs, interroge ceux qui vivent encore, explore les documents, afin de dénouer tous les liens calcifiés par le temps.


Désormais, il ne me reste plus qu’à découvrir le dernier opus de la série, « L’affaire Alaska Sanders », pour retrouver Marcus Goldman. Joël Dicker est un excellent illusionniste, avec un livre qui se crème trop souvent de lieux communs, des personnages un peu trop caricaturaux et des situations prévisibles, il arrive à maintenir le lecteur dans une attente pendant près de 600 pages. Il est certainement là, le génie de l’écrivain. Toutefois, le plaisir fut trop fugace.



Début du livre « Demain, mon cousin Woddy entrera en prison. Il y passera les cinq prochaines années de sa vie. »


Extrait « Heureusement, il y a la télévision. L’homme l’allume, se prosterne, et lui remet son destin. Que dois-je manger Maître ? demande-t-il à la télévision. Des lasagnes surgelées ! Lui ordonne la publicité. Et le voilà qui se précipite pour mettre au micro-ondes son petit plat dégoûtant. Puis, le voilà qui revient à genoux et demande encore : Et, Maître, que dois-je boire ? Du Coca ultra-sucré ! Hurle la télévision, agacée. Et elle ordonne encore : Bouffe, cochon, bouffe ! Que tes chairs deviennent grasses et molles. Et l’homme obéit. Et l’homme se goinfre. Puis, après l’heure du repas, la télé se fâche et change ses publicités : Tu es trop gros ! Tu es trop laid ! Va vite faire de la gymnastique ! Sois beau ! »


Extrait « - On a qu’une vie, Alexandra ! Une seule petite vie de rien du tout ! N’as-tu pas envie de l’employer à réaliser tes rêves au lieu de moisir dans cette université stupide ? Rêve, et rêve en grand ! Seuls survivent les rêves les plus grands. Les autres sont effacés par la pluie et balayés par le vent. »

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