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📙 [Chronique] Le Paris des merveilles II L’élixir d’oubli

De Pierre Pevel, aux éditions Folio, 2015

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Retour à l’ambiance steampunk, et à l’esthétique dégagée par les images magiques que ce type de fiction véhicule. Bercé par certains romans de Jules Verne et par Voies d’Anubis de Tim Powers, je renoue avec Le Paris des Merveilles, pour le tome 2. Pierre Pevel continue à nous embarquer dans ce Paris du début du XXème siècle frontalier de l’OutreMonde, où vivent des êtres magiques. Porté par une écriture très agréable, une imagination débordante et la rencontre avec des personnages historiques ou issus de romans, le scénario, particulièrement machiavélique, demande quelques efforts pour suivre son déroulement. Toutefois, l’auteur sait entretenir le suspense et renforcer le récit par de véritables anecdotes historiques.


A Paris, au début des années 1900, on retrouve Louis Denizart Hippolyte Griffont, contacté pour ce qui semble être une petite affaire chez un particulier. Pourtant, les rebondissements non prévus, l’entraînent avec la baronne Isabel de Saint-Gil à affronter un danger extrêmement périlleux pour le monde des humains et celui des êtres magiques. Des monstres issus de guerres impitoyables resurgissent d’un passé vieux de plusieurs siècles, pour conquérir les pouvoirs terrestres et surnaturels.


Ce livre est aussi une belle balade dans le Paris alternatif des années d’avant la première guerre mondiale. On y croise des personnages connus réels ou imaginaires de la littérature mondiale. Le steampunk, cette branche de la SF, est un véritable « enchantement » quand on apprécie Jules Verne, Arthur Conan Doyle ou Edgar Rice Burroughs. Mais au-delà du romanesque, Pierre Pevel fait preuve aussi d’une véritable connaissance de cette époque ce qui rajoute au plaisir.


Début du livre « Devant Méliane, Reine des Fées, était un sarcophage en bois blanc. Les flancs gravés d’élégantes arabesques et les arêtes rehaussées d’argent damassé, il reposait sur une table de pierre, au centre d’une pièce hexagonale et haute que baignait, entrée par de longilignes fenêtres en ogive, la lueur caressante et paisible d’un astre rond, immobile dans le ciel nocturne. »


Extrait « Où le lecteur, transporté au début du siècle des Lumières, refait connaissance avec quelques personnages familiers et en croise d’autres dont l’Histoire a parfois retenu le nom. Où il apprend comment la route d’un mystérieux aventurier masqué rencontra celle d’un chevalier magicien an quête de justice.

Où tout commence. »


Extrait « Dans le même temps, il avait rejoint les célèbres Brigades mobiles fondées par le tout aussi célèbre Georges Clemenceau, dont le ministère avait chuté en juillet dernier. On ne les nommait pas encore les « Brigades du Tigre » cependant, car Clemenceau ne devait gagner ce surnom guerrier qu’après être revenu au pouvoir, en 1917. Elles n’en composaient pas moins, déjà, ce corps policier d’élite qui marqua tant les esprits et remporta bien des succès contre le crime. »


Extrait « Cette carrière, il l’avait d’ailleurs choisie assez tôt. Elle l’avait conduit en prison à deux reprises, l’avait contraint à s’exiler en province quelques temps, et faisait à nouveau sa fortune à Paris. Ses cérémonies druidiques nocturnes, dans la forêt de Saint-Germain, étaient très courues : on y venait se régénérer au contact de la Nature et se réconcilier avec les forces primordiales de la Terre et e vieilles divinités païennes dont l’Homme moderne, dans son aveuglement scientiste, s’était trop longtemps détourné. »


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