📙 [Chronique] Le sang de la cité – Capitale du Sud 1
De Guillaume Chamanadjian, aux éditions Livre de Poche, 2021
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Belle découverte que cette Fantasy à la française, bien écrite et aux codes renouvelés. Ce premier tome de Capitale du Sud, conserve toujours de nombreux mystères qui poussent forcement à découvrir les épisodes suivants avec de belles promesses. Les pages se tournent avec une facilité déconcertante et parfois même trop rapidement. Les instants de « magie » affleurent aux abords de la réalité mais restent pour le moment discrets et assez étranges. Une construction narrative de Guillaume Chamanadjian qui stimule l’imagination.
Gemina est une cité médiévale de plusieurs millions d’habitants. C’est un grand port commercial entouré par deux immenses murailles. A l’intérieur, la vie est réglée par des ducs qui règnent sur différents quartiers, et même si ceux-ci entretiennent une relative cordialité, les tensions y sont parfois palpables. Nox et sa sœur ont été retrouvés par le Duc de la Caouane, enfermés dans un souterrain. Depuis, Nox est devenu commis d’épicerie et fait des livraisons dans les différents quartiers. Pourtant le projet de construction d’un grand canal et les ambitions du Duc pour ces deux enfants vont entrainer des réactions en chaine difficilement maitrisables.
Il existe 3 tomes de la saga Capitale du Sud, ce qui me laisse de belles heures de lecture en perspective. En cherchant un peu j’ai découvert qu’il existait une autre saga Capitale du Nord écrite par une auteure, Claire Duvivier. C’est vraiment intrigant cette proposition littéraire. Quoi qu’il en soit Guillaume Chamanadjian sait nous faire parcourir les rues de cette cité immense qui n’a pas livré tous ses secrets. A très bientôt.
❓Connaissez-vous cette série Capitale du Sud ?
Début du livre « La ruelle de pierres rouges ne portait pas de nom, évidemment. Elle avait été percée moins d’une vingtaine d’années auparavant, et la Recluse avait déjà décidé qu’une artère aussi étroite ne méritait pas qu’on l’honore avec un tracé sur une carte. »
Extrait « Je n’avais plus deux rythmes distincts, mais un seul. Mieux : les séquences du poème s’enchainaient dans ma tête, y compris celles que je n’avais pas retenues. . Cité et poème réunis en un enchevêtrement de vagues qui allaient et venaient. Et j’eus une curieuse sensation, celle d’avoir accompli quelque chose. Comme si, machinalement, j’avais fait s’emboîter ensemble deux roues dentées pour qu’elles tournent au même rythme. Comme si j’vais mis un peu d’ordre dans un chaos indescriptible. »
Extrait « Je me précipitait à la fenêtre. La nuit était tombée en ce lieu mais, comme la première fois, une lune immense permettait d’y voir comme au crépuscule. Les rues étaient vides. Je reconnus les toits des maisons qui déclinaient là où se trouvait l’escalier qui conduisait au Moineau. Un peu plus loin, la vue était bouchée. Les bâtiments étaient plus hauts que dans la Cité, leurs ombres couraient dans les venelles, qui me semblaient encore plus étroites. »
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