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📙 [Chronique] Les lumières de septembre – Cycle de la brume

De Carlos Ruiz Zafon, aux éditions Pocket, 1995


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Suite et fin du cycle de la brume de Carlos Ruiz Zafon, un écrivain que j’aime beaucoup et parti beaucoup trop tôt. Les lumières de septembre représentent le dernier opus de contes fantastiques, écris si j’ai bien compris, pour un public un peu plus jeune, mais dans lesquels les adultes trouveront leur plaisir. En effet, Zafon est un fabuleux conteur, et son style toujours aussi palpitant pour ceux qui entrent sans a priori dans le jeu. Ce sont encore des ados ou de jeunes adultes qui sont les héros malgré eux de machinations infernales. Ce n’est pas l’ombre du vent qui plane sur la Normandie, mais une ombre maléfique.


Simone, veuve, vit à Paris avec ses deux enfants, Irène et Dorian. Mais, juste avant-guerre, il est difficile de nourrir sa famille, et un ami propose à Simone de rejoindre la Normandie pour rentrer au service d’un riche fabriquant de jouets, Lazarus Jann. Pourtant, malgré la gentillesse du propriétaire, la beauté des paysages et une vie apaisée, le manoir de Cravenmoore semble abriter des secrets et des fantômes qu’il ne faudrait pas réveiller.


Ainsi ce termine le Cycle de la brume, il ne me reste désormais qu’un seul ouvrage de Zafon à découvrir, mais il est certain que je relirai un jour la série du Cimetière des livres oubliés. Car c’est Barcelone qui m’a manqué dans ces 3 opus, Barcelone en tant que personnage, cette cité aux mille prodiges. Il faut apprécier ces trois romans comme de jolis contes, qui font peur mais aussi du bien. A très bientôt M Carlos Ruiz Zafon.



Début du livre « Ceux qui se souviennent de la nuit où est mort Armand Sauvelle jurent qu’un éclair pourpre a traversé la voûte du ciel, traçant une traînée de cendres embrasées qui s’est perdue à l’horizon ; un éclair que sa fille Irène n’a pas pu voir, mais qui par la suite a hanté ses rêves des années durant. »


Extrait « La lumière du matin sculptait des formes sur les parois des falaises qui composent une bonne art de la côte normande, murailles de pierre affrontant l’océan. Les reflets du soleil dessinaient des éclats aveuglants d’écume et d’argent en fusion. Le vent du nord poussait le voilier avec force, la quille fendant la surface comme une dague. Pour Ismaël, ce n’était là que simple routine ; pour Irène, les Mille et Une Nuits. »

Extrait « Hoffmann était un empereur de la magie, de l’imagination. Une seule chose pouvait venir à bout de la fascination qu’il exerçait : l’âge. A mesure que les gosses grandissaient et que leur esprit se fermait à la faculté d’imaginer, de jouer, le nom de Daniel Hoffmann s’effaçait de leur mémoire ; jusqu’au jour où, devenus adultes, ils étaient incapables de l’identifier quand ils l’entendaient prononcé par leurs propres enfants… »

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