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📙 [Chronique] Les paladins de la liberté – Chroniques de Durdane 2

De Jack Vance, aux éditions Pocket, 1972


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Retour sur cette étrange planète de Durdane, abandonnée à son propre sort par les terriens. Ces derniers n’y retournent que pour étudier, en tant qu’historiens, l’évolution des civilisations. Et pour le coup, on n’est pas déçus du voyage. Dans chaque province se sont développées des coutumes plus bizarres les unes que les autres. Jack Vance a cette faculté d’imaginer des traditions extravagantes et d’en faire des lois cohérentes. Quoi qu’il en soit le dépaysement est total, dans ce roman de science-fiction et d’aventure.


L’homme sans visage, l’anone, est désormais aux mains de Gastel Etzwane ; il a maintenant tous les pouvoirs dont celui, ultime, de décapiter à distance toute personne. Mais ce que souhaite Etzwane, c’est massacrer les envahisseurs, les Roguskhoï, qui ont tué sa mère et sa sœur. Pour cela, il va tenter de lever une armée d’union de l’ensemble des provinces pour lutter et reconquérir les territoires perdus. Mais cette tâche semble très compliquée à mettre en œuvre.


Fidèle à son style, Vance fait preuve d’originalité et d’une imagination débordante dans la création du monde de Durdane. Dans Les paladins de liberté, nous n’avons plus le plaisir de la découverte des multiples facettes de ce monde et de ses habitants. Il n’en constitue pas moins un bon livre d’aventure moins délirant que l’homme sans visage ou tout au moins plus conventionnel. A lire, le 3ème et dernier tome.


Début du livre « Dans une chambre nichée sous les combles, tout en haut de l’Auberge de Fontenay, Etzwane remua sur son lit. Il n’avait pas beaucoup dormi. Peu après, il se leva et alla à la fenêtre, où les étoiles avaient pâli sur le fond d’aube violette. Les pentes lointaines de l’Ushkadel n’offraient que çà et là l’éclat vert d’un réverbère ; les palais des Esthètes étaient éteints. »


Extrait « Dans le Burazhesq, Etzwane eut affaire à une secte pacifique, les Aglustides, dont les membres ne portaient que des vêtements fabriqués avec leurs propres cheveux, parce que, prétendaient-ils, c’était naturel, organique et ne causant de dommages à aucun autre organisme vivant. Les Aglustides célébraient la vitalité dans tous les aspects et ne voulaient manger ni chair animale, ni grains ou amandes, ni noix et ne consommaient que des fruits dont la graine pouvait être plantée et avoir une chance d’exister. »

Extrait « Qui suis-je pour juger le vol d’un bœuf ou pour calculer la taxe sur les chandelles ? Si j’vais du pouvoir, mes actes seraient extravagants et ruineux ; des tours au milieu des nuages, des barges de plaisance longues d’un kilomètre pour emporter les musiciens parmi les îles de la Beljamar, des expéditions au Royaume Perdu de Caraz. Non, Gastel Etzwane, votre imagination l’emporte sur votre sens pratique : c’est souvent le cas chez les musiciens. Prenez pour votre Anome le sage Mialambe où, mieux encore, n’employez personne ; à quoi sert un Anome quand il n’y a pas de torques à faire exploser. »

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