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📙 [Chronique] Sorceleur – 1 – Le dernier vœu

De Andrzej Sapkowski, aux éditions Bragelonne, 1993

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J’ai découvert le Sorceleur avec la série Netflix, et comme je ne suis pas très télévision j’ai décidé de lire saga de Sapkowski. Et je ne suis pas déçu car la construction du premier roman m’apporte beaucoup plus que le premier épisode sur écran. Dans un monde médiéval fantastique dans lequel des monstres terrifient les habitants, une caste a été spécialement créée pour lutter contre des Ogres, goules, vampires, et autres monstruosités. Geralt de Riv est un des meilleurs de cette caste, il parcourt le monde en parfait tueur à gages. Pourtant, avec son humanité perdue, n’est-il pas devenu, aux yeux de ses contemporains, lui-même un monstre ?


Geralt de Riv parcourt le monde et vend ses services aux seigneurs, paysans ou marchands pour les débarrasser de monstres dangereux ou encombrants. Pourtant, lorsqu’il arrive dans une ville ou un village, ce n’est pas forcément l’enthousiasme des habitants. Lorsque nous faisons sa connaissance, la fille d’un seigneur est malheureusement une stryge qui sort les soirs de pleine lune pour se nourrir de sang frais. Mais son père refuse qu’elle soit assassinée par le Sorceleur, il lui propose de faire tout ce qu’il lui semble possible pour lever ce qu’il lui semble être une malédiction.


Fan d’heroic fantasy, je me suis vraiment fait plaisir avec ce premier opus du Sorceleur, j’ai même plus accroché qu’avec la série Netflix. Sapkowski nous offre un monde intéressant, dont les enjeux géopolitiques n’apparaissent pas encore, au contraire de premiers épisodes de la série. Le personnage principal est assez nuancé malgré ses qualités de combattants et son intelligence, mais il est aussi tourmenté par son souhait de vouloir être, seulement, qu’un humain.


Début du livre « Elle arriva chez lui au petit matin.

Elle entra discrètement, tout doucement, à pas feutrés, flottant dans la pièce comme un fantôme, un spectre. Le froufrou de sa mante à capuchon sur sa peau nue était le seul bruit qui accompagnait ses gestes. C’est pourtant cet infime bruissement, à peine audible, qui réveilla le sorceleur, ou plutôt le tira du demi-sommeil qui le berçait avec monotonie. »



Extrait « - C’est quoi, un sorceleur ? demanda le Quinze, Hein ? Civril ?

- C’est un sorcier à gages, dit le demi-elfe. Un saltimbanque pour une poignée de pièces d’argent. Je l’ai dit, un caprice de la nature. Une atteinte aux droits humains et divins. Les êtres comme lui, on devrait les brûler.

- On n’aime pas les sorciers, grinça Tavik, le regard toujours fixé sur Geralt sous ses paupières mi-closes. J’ai comme l’impression, Civril, que dans ce trou, on va avoir plus de boulot qu’on le pensait. »


Extrait « - Oui, Kaer Morhen… J’ai connu là-bas une mutation ordinaire. D’abord l’épreuve des Herbes et puis les choses habituelles : les hormones, les plantes, la contamination par un virus. Une fois. Deux fois, Jusqu’à que ça réussisse. Il parait que j’ai très bien supporté les changements, je n’ai pas été longtemps malade. J’ai donc été considéré comme un gosse d’une très grande résistance et choisi pour d’autres… expériences plus compliquées. Là, ç’a été moins facile. Beaucoup moins facile. Mais, comme tu le vois, j’ai survécu. Je suis le seul de tous ceux qui avaient été sélectionnés pour ces expériences. C’est depuis cette époque que j’ai les cheveux blancs. Un problème de dépigmentation. Un effet secondaire, comme on dit. C’est un détail. Il n’est pas très gênant. »


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