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📙 [Chronique] Trois lucioles – Capitale du Sud 2

De Guillaume Chamanadjian, aux éditions Livre de Poche, 2022


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A peine ouvert et déjà terminé, voilà comment Guillaume Chamanadjian crée de la frustration. Les quelques 400 pages de cette saga de fantasy s’engloutissent à une vitesse incroyable. Dans ce deuxième tome, le monde s’élargit au-delà des frontières de la cité tentaculaire de Gemina, les intrigues se multiplient et les mystères s’épaississent. L’auteur maitrise parfaitement sa narration pour offrir de belles heures de lecture. Pourtant, au-delà d’un récit d’aventures, Chamanadjian introduit une parabole sur nos sociétés occidentales et leurs portes fermées aux malheurs qui les entourent. Ce qui est désormais évident, c’est que cette saga s’inscrit brillamment dans la fantasy contemporaine.

 

Les troubles dans la cité de Gemina sont de plus fréquents, escarmouches entre factions, explosions, coups fourrés. Nox a repris ses fonction de commis d’épicerie. Il est tour à tour contacté par différents clans influents de la ville pour assassiner le Duc Servaint. Soumis à cette pression et au risque de mourir de plus en plus prégnant, il souhaite quitter Gemina, se mettre au vert, réfléchir au calme et perfectionner son accès au monde parallèle du Nihilo.

La véritable question, que va devenir Gemina ?

 

Voici donc une Fantasy rafraichissante, pleine de promesses et française. Guillaume Chamanadjian sait rendre addictive sa narration. C’est toujours un plaisir quand on se laisse porter par les pages qui se tournent et pour le coup, c’est une réussite. Enfin, ce tome introduit une dimension sociétale qui manquait pour en faire un roman plus fort. Il me tarde désormais de connaitre la suite de cette série, mais aussi la saga parallèle de Claire Duvivier, Capitale du Nord.

 

❓Avez-vous lu l’ensemble de cette série ?

 




Début du livre « C’est par une froide matinée de début de l’hiver que les voiles du Sadalsuud pointèrent par-delà l’horizon. Elles étaient rouges et blanches, frappées du croissant étoilé, le vent de sud-est les poussait droit vers la Cité. »

 



Extrait « « Nous avons donc un accord, Nohamux de la Caouane. Tout accord appelle une acte. »

Ses mains bancroches saisirent une feuille de parchemin, une plume, et il se mit à tracer des signes inconnus. A la manière d’un décret ducal, comme j’avais vu Servaint le faire des dizaines de fois. Sauf que j’avais devant les yeux une sorte de grotesque pantomime de duc. Et le décret scellait une part de mon existence.

« Tu ne quitteras pas la Cité avant que le duc Servaint n’ait rendu son dernier souffle par ta main, dicta-t-il de sa voix désincarnée. Tu ne quitteras pas la Cité tant qu’il y restera un seul olivier mythique. Ainsi en a décidé le duc du Serpentaire. » »

 

Extrait « Des hommes, des femmes et des enfants meurent à vos portes. Ils ont fui une guerre horrible, beaucoup ont fini au fond de l’océan parce qu’ils s’imaginaient trouver ici un refuge. Mais tout ce qu’ils ont obtenu, c’est d’échouer devant des murailles de pierre et d’y achever leurs tenaillés par la faim !

-          C’est un conte horrible ! ironisa Halda du Lapin. Crois-tu que nous sommes tenus d’accueillir tous les mendiants venus du confins ? Nous avons nos propres problèmes. »

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