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Cobrastar

De Thomas Bois, aux éditions Le Tripode, 2021


Voici un livre acheté uniquement grâce à sa couverture. Parfois, le hasard fait bien les choses, j’avais tout de même lu la dernière de couverture « entre Les gardiens de la Galaxie et Les tontons flingueurs » voilà qui devrait me plaire. Je rajouterai du Terry Pratchett galactique pour compléter les comparaisons. Thomas Bois propose donc un « road movie » intersidéral qui mêle les personnages les plus baroques de l’univers aux situations les plus improbables. Les clins d’œil à la pop culture y sont légion comme la bande son qui accompagne le texte. Pas loin d’être un coup de cœur.


Dans un diner perdu dans l’Arizona, se joue une des transactions les plus importantes de l’Univers. Pourtant, ce négoce ultra secret est arrivé aux oreilles de personnages peu recommandables. En quelques minutes, c’est un massacre entre extraterrestres, et le pirate Cobrastar profite de la confusion pour s’emparer de l’objet de la transaction, une clé cryptée. Cobrastar va devenir l’homme le plus recherché de la galaxie.


Cobrastar est un vrai roman de geek, l’univers déployé devant le lecteur fait régulièrement référence à des images vues ou lues, ou entendues par une bande son que l’on découvre tout au long des chapitres. Il m’a semblé reconnaitre Lionel Richie, Elton John, Harry Nilsson et peut-être même Rage against the machine, on aurait presque envie de voir le film !

Un très bon moment de lecture sans prise de tête, vivement la suite des aventures interstellaires de ce pirate.


Début du livre « Entre deux coups de trompe, la mouche se frotte les pattes. Elle profite de la relative fraîcheur matinale pour bâfrer et se dégourdir les ailes. A cette heure la température du désert est plutôt supportable, mais d’ici peu la tendre crotte de coyote sur laquelle elle s’ébat ne sera plus qu’un bloc lyophilisé. »


Extrait « Laisse-moi finir pour toi, Red, déclare alors Tito. Agamemnon, c’était un bon gars. Quand Phaetor a liquidé la planète, il s’est rendu compte de sa connerie. Un peu tard c’est vrai, reprend-il pour couper l’objection de Red, mais il a jeté son vaisseau sur le Gygès et anéanti l’autre pourri. La flotte de l’Union en charpie et la planète en miettes, on s’est tous débinés par ici. On aurait pu prendre l’Union, petit, on aurait pu tout prendre… Mais y a pas un jour où on ne pense pas à Réon 5. Appelle ça comme tu veux : de la honte, de la culpabilité… La flibuste s’est délitée. Finalement, on s’est pas barrés à l’autre bout de l’univers. On est venus se ranger ici, dans la bordure. »


Extrait « Ils ont le dos scarifié, des cicatrices habillent les corps, certaines récentes suintent encore. Ils n’ont pas un poil, nulle part. Du cuir leur ceint les hanches et épargne à la chasseuse de primes la vue des sexes eux aussi scarifiés. Le cuir a la même couleur que leur peau tannée par les vents et les soleils tristes. Les braises ont déjà servi, une carcasse gît par terre, entièrement dévorée, sa peau est tendue sur un chevalet de tannage. Bambino les a dérangés avant qu’ils ne puissent peler leur prochaine victime. La chasseuse de primes peut renifler leur haleine de chacal d’ici. Bambino n’a pas bougé, sa carrure semble les impressionner. Ils ne savent pas quoi faire de cette apparition. Le pirate continue de les fixer en roulant des muscles jusqu’à ce qu’ils aperçoivent sa camarade. Un monstre fait un pas en avant, lève le bout de métal pourri qui lui sert d’arme et se tranche l’oreille avant de la balancer vers le pirate.

L’enfer se déchaine. »


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