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📙 [Chronique] Le manuscrit inachevé

De Franck Thilliez, aux éditions Pocket, 2019

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Je pense que c’est mon 6ème roman de Franck Thilliez, et toujours autant de plaisir à le lire. C’est avant tout, une exploration dans la noirceur la plus profonde de l’âme qu’il nous propose à chaque ouvrage. Dans Le manuscrit inachevé, Thilliez nous prépare grâce au titre à une fin non conventionnelle. Les chapitres s’enchainent, les chemins et les destins se croisent, formant un curieux labyrinthe. Pourtant, une logique macabre est en marche, organisée par une machiavélique imagination entrainant l’impatience du lecteur à parvenir à cette fameuse conclusion.


Le fils d’un grand auteur de polar retrouve un texte de son défunt père, malheureusement il manque la fin du récit. Il décide avec la maison d’éditions de rédiger la fin.

Près de Grenoble, une voiture force un barrage de police. Après une course poursuite, le chauffeur perd le contrôle du véhicule et finit dans un ravin. A la grande surprise des policiers, le corps d’une femme est retrouvé dans le coffre. Quelques heures plus tard, la vidéosurveillance d’une station-service montrera aux enquêteurs que le conducteur avait volé cette voiture. Qui est donc l’assassin de cette jeune femme ?


Même si j’aime beaucoup la série de Sharko et Henebelle, ce récit finement ciselé par Franck Thilliez a de quoi enthousiasmer tous les amateurs de thriller. On sent rapidement que quelque chose cloche avec un des personnages, pourtant cette pièce du puzzle est très difficile à placer, tout en la retournant dans tous les sens, elle ne s’emboite pas. C’est tout l’art de l’écrivain de polar, nous faire sentir la proximité de la clé de l’énigme, et faire monter la frustration. Au plaisir du prochain Thilliez.



Début du livre « « Juste un mot en avant : un xiphophore. »

Ainsi débute le livre de mon père Caleb Traskman. J’ai déniché son manuscrit dans un carton remisé au fond de son renier, où il avait la fâcheuse tendance à tout entasser. »


Extrait « Nécrophilie, fétichisme, la totale. Le mec est gratiné. Il avait volé des membres, des troncs, même une tête, et ce depuis des mois, sans que personne s’aperçoive de rien. Ce n’est pas trop contrôlé, ces trucs-là, visiblement. Les gars de Krawick ont cru débarquer chez le mec de Massacre à la tronçonneuse. C’était en plein été, ils ont retrouvé les restes putréfiés dans des sacs-poubelle au fond d’un hangar, où il y avait tellement de mouches que tu ne pouvais pas ouvrir la bouche sans en avaler une. »


Extrait « Encore une piste à explorer. Vadim eut un geste rageur. Western Union était un réseau d’agences mondial qui permettait des transferts d’argent par tous les biais, entre un donneur et un receveur. Vous pouviez entrer dans l’une des agences avec une somme en liquide et la virer sur le compte en banque d’un parfait inconnu, et ce n’importe où sur terre. On ne vous posait aucune question. »


Extrait « - Trente ans que son fils à disparu, et nous on débarque avec notre paquet de mauvaises nouvelles. On la ménage, d’accord ? Il y en a marre de briser des vies. »

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