📙 [𝓒𝓱𝓻𝓸𝓷𝓲𝓺𝓾𝒆] Des dinosaures et des fourmis
- jmgruissan
- il y a 6 jours
- 2 min de lecture
De Liu Cixin, aux éditions Aux Forges de Vulcain, 2010
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J’ai connu Liu Cixin avec la trilogie du problème à trois corps. Un incroyable récit de science-fiction extrêmement bien documenté. Avec « Des dinosaures et des fourmis », j’ai plutôt l’impression que l’auteur nous invite à lire une fable dans laquelle les humains peuvent se retrouver dans leur quête effrénée du pouvoir sur les autres et sur la nature. Même si le texte n’a pas le niveau des romans précédents, c’est le message qui compte. Celui de civilisations éphémères aussi puissantes soient-elles. Avec ce conte, Liu Cixin met à l’épreuve ses connaissances, mais parfois certaines explications sont un peu bancales. Toutefois, l’originalité l’emporte et le plaisir de lecture est au rendez-vous.
Au Crétacé, sur le continent appelé Gondwana, alors que les océans et continents que nous connaissons n’existent pas encore, dinosaures et fourmis vivent des existences bien séparées. Or, ces créatures développent chacune une certaine forme d’intelligence. Les fourmis pragmatiques et besogneuses, les dinosaures curieux et imaginatifs. Il faudra, un morceau de viande coincé dans la mâchoire d’un tyrannosaure pour que ces deux peuples se rapprochent. Petit à petit, ils vont créer une civilisation originale basée sur leurs qualités respectives, mais cela ne pas se faire sans heurts.
D’après ce que j’ai compris, il s’agit d’un texte de jeunesse de Liu Cixin, ce qui explique la différence de profondeurs technique et stylistique avec les œuvres majeures de l’auteur. Pourtant, ce livre est marqué comme les autres œuvres de Liu Cixin par un imaginaire sans limite. On y retrouve des enjeux majeurs de notre monde avec une narration très agréable et un rythme soutenu malgré les millénaires qui se succèdent. Je le conseille pour passer un agréable moment de lecture, pas trop long mais qui interroge sur nos sociétés.
❓ Que pourriez-vous me proposer comme uchronie intéressante ?

𝓓𝒆́𝓫𝓾𝓽 𝓭𝓾 𝓵𝓲𝓿𝓻𝒆 « C’était un jour ordinaire e la fin du Crétacé. Il est bien sûr absolument impossible de connaître la date exacte, mais c’était bien un jour ordinaire, et la Terre était en paix. »

𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « A présent, les fourmis faisaient partie intégrante du monde des dinosaures. Les dinosaures au statut social élevé emportaient toujours avec eux une fourmilière miniature. En apparence semblables à des petites sphères de bois, celles-ci abritaient des centaines de fourmis. Quand un dinosaure avait besoin d’écrire, il dépliait sur une surface plane un morceau de papier fait d’écorce ou de peau d’animal, plaçait la fourmilière à côté, et les fourmis grimpaient sur le papier pour graver les mots que leur dictait le dinosaure. »

𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Rebâtie sur les ruines de la première Guerre, Crocville était devenue la plus grande cité du monde des fourmis et constituait le centre politique, économique et culturel de la Fédération des fourmis sur le continent du Gondwana. Elle comptait une population de cent millions d’individus, et couvrait une superficie équivalente à deux terrains de football. Parmi les gratte-ciels hérissés sur Crocville, la Tour fédérale du commerce qui, avec ses cinq mètres, était le plus haut bâtiment du monde des fourmis. Les rues labyrinthiques de la ville étaient traversées par des flots ininterrompus de fourmis qui, n’ayant nul besoin d’escaliers, accédaient aux étages directement depuis les murs extérieurs des immeubles. »
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