📙 [𝓒𝓱𝓻𝓸𝓷𝓲𝓺𝓾𝒆] Forget me not
- jmgruissan
- il y a 5 jours
- 3 min de lecture
De Démétrius Collaki, aux éditions Auto édition, 2020
🔥🔥🔥🔥
Quelle histoire étrange avec ce livre, je l’ai découvert un jour sur la table du salon, il y a plus de deux ans, sans que personne n’en revendique la propriété. Attendant le délai « légal » de conservation, j’ai entrepris la lecture de cet ouvrage, dont le nom de l’auteur est aussi un étrange pseudo. Vous le voyez, beaucoup de mystère entoure ce thriller qui va se révéler être lui-même une affaire fort énigmatique. L’a-t-on déposé à dessein pour me plonger dès avant la lecture dans une nébuleuse pratiquement impénétrable ? Ai-je été manipulé sciemment comme je vais l’être par la lecture de ce roman ? Dans tous les cas j’ai passé un très bon moment en le lisant.
Tout commence sur la Côte d’Azur, à Nice, avec la disparition d’un riche homme d’affaire en 1988. Les circonstances de cette disparition sont étranges car l’on retrouve un myosotis sur son lit, en guise d’au revoir. 20 ans plus tard, Démétrius Collaki est nommé médecin légiste à l’IML de Nice. La première affaire dont il doit s’occuper l’entraine sur un meurtre dont le signe laissé par le meurtrier, est… vous vous en doutez un myosotis. Cet homme au caractère et à l’humour décalés va être impliqué dans une incroyable histoire dont l’ensemble des protagonistes n’en sortiront pas indemne.
Ce roman est aussi une bataille de prénoms, de calambours et références à la pop culture. Démétrius Collaki, au demeurant surement très cultivé, m’a fait passer un moment très agréable et très addictif. En effet, les liens sont aussi nombreux sur les plan historique et religieux, ces références passent très bien dans le récit même à travers les propos truculents qui jalonnent le texte.
La fin réserve aux lecteurs d’incroyables surprises, mais aurais-je un jour la solution de mon propre mystère, celui de l’arrivée de ce livre chez moi.
❓ Avez-vous déjà trouvé un livre chez vous, sans en découvrir sa provenance ?

𝓓𝒆́𝓫𝓾𝓽 𝓭𝓾 𝓵𝓲𝓿𝓻𝒆 « Isabel Rosa Fuentes Vicario da Souza appartient à un groupe restreint d’individus qui possède un certain talent, voire un talent certain ; cet espiègle et fameux sixième sens, que l’on associe à la gent féminine. »

𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Alors que des bribes de souvenir fusent et s’entrechoquent, mon esprit tente de les agencer selon la méthode Tetris – jeu vidéo addictif des années 80, qui consiste à empiler méthodiquement des briques pour former des lignes complètes – mais la cohérence n’est pas de rigueur : myosotis violet, œil de verre, Jean-Paul Belmondo, Dracula, un plat de flageolets, Professeur Keating, Jésus Christ, 선생생선, Cassiopée, Iris caramel…
Bon, pour le moment, devant un tel florilège incongru, on va laisser infuser tout ça petit à petit et la lumière jaillira à nouveau, du moins je l’espère. »
𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « - OK, alors je n’en prends pas ombrage, mais Démétrius, dites-moi c’est quoi ce putain de septième sens ? s’agaça Isabel.
- Eh bien, au même titre d’ailleurs qu’il y a un septième art, un septième pêché capital, une septième merveille du monde, ou encore un orgasmique septième ciel, pourquoi devrait-on dès lors se priver d’un septième sens ? C’est également du reste, le chiffre de Dieu, dont l’œuvre a été réalisée en sept jours ; en fait six et il s’est reposé le septième, pour être précis. »
𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « J’ai souvent « pratiqué » ce genre de personnage aigri qui vous affirme que « de leur temps, tout était mieux ».
Vue biaisée par le prisme de la nostalgie d’une jeunesse à jamais perdue et qui de mauvaise foi, expurge les moments douloureux de leur époque révolue.
« Tout était mieux avant » car en ce temps-là elle était jeune or maintenant elle est vieille, c’est aussi simple que ça.
Bavardage inutile.
« Next » ! »
𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Elle me fait signe de me placer en retrait, dégaine son arme et sa lampe torche.
Donc après l’épisode nocturne de l’Aston Martin, voici l’épisode obscur de la pièce secrète. – Avec dans les rôles respectifs de la Capitaine de Police et du médecin légiste ; Abigaïl Eixewech et Démétrius Collaki ; les décors sont de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell, me voilà replongé au théâtre ce soir. Gare car je m’égare ! Quand le stress s’échauffe, mon esprit s’évapore. »
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