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📙 [𝓒𝓱𝓻𝓸𝓷𝓲𝓺𝓾𝒆] Josey Wales hors-la-loi

  • jmgruissan
  • 31 août
  • 3 min de lecture

De Forrest Carter, aux éditions Passage du Nord Ouest, 1973


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Je dois avouer que la lecture de ce roman découle entièrement du film du même nom. Un western avec des cowboys, des indiens, des tuniques bleues, des duels, … des clichés classiques. Pourtant, dans son adaptation cinématographique, Clint Eastwood y propose une certaine réflexion sur la guerre de sécession, la justice, l’humanité ou l’identité américaine en général. Issu de ce livre, le film en suit la trame et le fond de façon très fidèle. Par ailleurs, quand on fait quelques recherches sur l’auteur Forrest Carter, on tombe des nues, en effet, on trouve un homme qui a prôné des idées ségrégationnistes, membre du Ku Klux Klan, et ayant fait de la prison.

 

Pourtant son roman peut être décrit comme un texte humaniste, le récit de la dignité retrouvée d’un groupe de personnages rejetés par la société, un plaidoyer pour la fraternisation et un possible vivre ensemble. Cette histoire de voyage au cœur d’Etats américains en plein chaos, d’un homme qui a tout perdu, d’un vieil indien, d’un jeune garçon à l’agonie et de deux femmes violentées et de leur attachement réciproque plus fort que l’idée de la mort est à l’opposé des idées politiques de l’auteur. A-t-il changé de philosophie ou joue-t-il un rôle ? Le saura-t-on un jour ?

 

Josey Wales était fermier dans le Missouri quand sa famille fut massacrée par des soldats de l’Union. Perdu après ce drame, à la fin de la guerre de sécession, il rejoint des rebelles confédérés qui refusent de rendre les armes. Il commet alors des actes de brigandage et devient un des hors-la-loi les plus recherché mais aussi des plus craint, car sa rapidité aux armes est légendaire. Mais cet homme si dur, recueille autour de lui des exclus : une femme veuve, une jeune fille violée, un vieil Indien sans tribu… il en devient leur protecteur. 

 

Quand je pense à l’adaptation de Clint Eastwood, il me vient instantanément l’image de ce cowboy en train de cracher sa chique noire sur n’importe quoi à sa portée, et on savait qu’il allait se passer quelque chose. Mais au-delà, de ce clin d’œil, c’est surtout une histoire de reconstruction autant pour une ferme qui brûle au début et une autre qui est reconstruite à la fin, que pour les personnages. Peut-être dans le passage de la guerre à la paix, chacun retrouve cette paix intérieure à travers une nouvelle famille. Beaucoup de thèmes sont développés dans cette œuvre plus complexe qu’un simple western.

 

❓ Connaissez-vous quelques westerns sympas à lire ?



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𝓓𝒆́𝓫𝓾𝓽 𝓭𝓾 𝓵𝓲𝓿𝓻𝒆 « Vol en plein jour de la Mitchell Bank, 4 décembre. Bandits en fuite avec huit mille dollars solde armée : pièce d’or neuves de vingt dollars. Poursuite jusqu’au territoire indien. Pensons se dirigent vers Texas. Un bandit grièvement blessé. Un identifié. Description : Josey Wales, 32 ans. Taille 1,85. Poids 80 kg. Yeux noirs, cheveux châtains, moustache moyenne. Profonde cicatrice balle horizontale pommette droite.»

 

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𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Et cette nuit, autour des feux de camp, les hommes raconteraient l’exploit. Et comme les autres  histoires qu’on racontait sur Josey Wales, ils s’en serviraient pour démontrer la nature impitoyable du hors-la-loi. Les hommes des villes, qui ne connaissaient rien de tout cela, ricaneraient de dégoût pour cacher leur peur. Les cow-boys, habitués à côtoyer la mort, fixeraient en souriant les feux de camp. Les guérilleros appréciaient l’audace et l’obstination. Et les Indiens comprendraient. »

 

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𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Tandis qu’ils descendaient au sud, toujours dans la Nation Choctaw, le vent eut des senteurs d’humidité qui annonçaient avril. Au crépuscule, ils aperçurent la Red River, et après la tombée de la nuit ils passèrent tous les trois à gué près de la Piste shawnee. Ils posèrent le pied au Texas, la terre de la violence. »

 

𝓔𝔁𝓽𝓻𝓪𝓲𝓽 « Quand le chef des tuniques bleues avait eu fini de parler, Dix Ours avait parlé à son tour d’une voix étranglée de colère. « Nous nous sommes déjà rencontrés plusieurs fois, et chaque fois, et chaque fois j’ai pris la main que vous me tendiez, mais quand votre ombre se raccourcit sur le sol, les promesses se cassent comme des brindilles sèches sous votre talon. Vos paroles changent avec le vent et meurent sans raison dans le désert de votre poitrine. Si nous n’avions pas abandonné les terres que vous occupez maintenant, nous aurions quelque chose à donner contre vos mots trompeurs. Je connais chaque trou d’eau, chaque buisson, chaque antilope, du pays des Mexicains jusqu’à la terre des Sioux. Je suis libre comme le vent et je resterai libre jusqu’à ce que le vent qui balaie ce pays disperse mes cendres. Je ne te rencontrerai plus que pour me battre parce que mon cœur est d’acier. » »


 






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